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Fiche d'informations
IQ
Pays : England Genre : Rock Néo Progressif Dates : 1983 URL : cliquez ici - Avis : 307 note(s) et 21 critique(s) - Moyenne albums : 7.89 - Classement : 856 - Consultations groupe : 71174
- Avis : 307 note(s) et 21 critique(s) - Moyenne albums : 7.89 - Classement : 856 - Consultations groupe : 71174
Article
01/02/2007
La formation anglaise qui s’apprête à fêter son ving-cinquième anniversaire profite de l’occasion pour sortir un double témoignage scénique en DVD : « Stage ». Deux ans après le déjà bien rempli « IQ20 », voici une nouvelle occasion de se frotter à l’univers d’un groupe haut en couleur qui aura vécu une année mouvementée avec le départ de son batteur Paul Cook, remplacé au pied levé par Andy Edwards. L’occasion également de faire le point avec le claviériste Martin Orford alors qu’un neuvième album studio s’annonce pour 2007. AmarokProg : Salut Martin ! Maintenant que la longue tournée « Dark Matter » arrive à son terme avec le très beau DVD « Stage », quelle est votre sentiment sur ces deux dernières années ? Martin Orford : En réalité, nous n’avons pas tant joué que cela depuis deux ans, tout au plus une quinzaine de dates. Tu sais, nous ne vivons pas de notre musique et nous sommes pas mal occupés par ailleurs et pour être honnête, les premières prestations ne m’avaient pas convaincues. Je pense que le groupe n’était pas assez rodé avec les nouveaux titres comme « Harvest of Souls » sur lequel nous n’étions pas très à l’aise. Heureusement, nos récents concerts sont bien meilleurs et nous mesurons désormais pleinement le potentiel live des titres tirés de « Dark Matter ». Mais après le très bon accueil de l’album ce n’est pas une grande surprise. AmarokProg : Le départ précipité de votre batteur Paul Cook n’a pas dû être très simple à gérer non plus. Comment avez-vous rencontré son remplaçant Andy Edwards ? Martin Orford : Paul est un très bon ami et un excellent batteur qui a exercé 24 ans avec IQ. Lorsqu’il a pris sa décision, c’était d’abords pour faire quelque chose de complètement différent, sans aucune animosité envers nous, et j’espère qu’il réussira dans ses projets. La rencontre avec Andy s’est faite par le biais d’un ami de la femme de John Jowitt, et depuis son arrivée, il a fait un boulot absolument fantastique, exemplaire ! Tu sais qu’il n’avait pas entendu un seul de nos titres trois semaines seulement avant le premier concert ? Cookie devait être avec nous pour cette première tournée mais il en a décidé autrement à la dernière minute et alors que nous avions ses billets d’avion... heureusement, avec Andy nous avons trouvé un musicien de classe internationale (ndr : il a notamment travaillé avec Robert Plant) et je pense que IQ est encore meilleur avec lui. Je m’étais toujours demandé ce que nous donnerions avec un batteur plus « heavy » et le résultat est génial ! Pour moi, ce changement a donc été très bénéfique. Je ne comprend d’ailleurs pas les gens qui sont accrochés à une formation en particulier. Peut-être est-ce parce que je viens du classique mais je ne me préoccupe pas de savoir qui compose le groupe tant qu’il fait du bon boulot. Si tu es dans un orchestre et qu’un violoncelliste s’en va, il te suffit d’en prendre un nouveau ! Pourquoi devrait-ce être autrement dans le rock ? J’ai assisté à certaines discussions sur GENESIS par exemple, qui aurait dû s’arrêter après le départ de PETER GABRIEL, même chose pour QUEEN qui a eu le malheur de rejouer après le décès de Freddie Mercury... et bien je trouve ça ridicule et je reste persuadé que n’importe quel musicien, dans n’importe quel groupe, peut toujours être remplacé. Il serait très facile de me remplacer au sein de IQ. Le groupe serait différent, oui, et peut-être meilleur, qui sait ? AmarokProg : Justement, quelles sont les différences entre Paul et Andy ? Martin Orford : Andy fait désormais partie intégrante du groupe, que ce soit en concert ou en studio alors que Paul a tiré un trait sur le monde de la musique et a déménagé en Ecosse. A part cela, Andy est un batteur très puissant, bien plus que Paul, et il a apporté au groupe une dimension plus « rock » sans pour autant laisser tomber notre complexité. A la veille de notre 25ème anniversaire, il était très important de nous renouveler, de ne pas tomber dans la routine. Andy nous a apporté ce nouveau souffle et les derniers concerts donnés avec lui font probablement partis de nos meilleurs ! Mais Paul et Andy partagent une chose importante : ils sont complètement dingues et lorsqu’ils démarrent un solo, tu ne sais jamais ni quand, ni comment ça va finir ! Pas de changement pour nous à ce niveau ! AmarokProg : Après l’excellent DVD « IQ20 », voici « Stage », un nouveau double DVD qui devrait combler les fans. Vous semblez apprécier ce support... Martin Orford : N’étant pas musiciens à plein temps, nous ne sommes pas en mesure de faire plus d’une dizaine de concerts par an. En réalisant ces DVD, nous donnons la possibilité aux fans qui n’ont pas pu assister à nos prestations de nous voir. Le seul problème est qu’un tel projet coûte très cher en temps et en argent. Heureusement, Mike Holmes a appris comment réaliser la plupart des étapes nécessaires à l’élaboration d’un DVD et il a fait un énorme boulot sur « Stage ». AmarokProg : Les deux concerts enregistrés sont tirés d’un concert au NEARFest américain et l’autre à Burg Herzberg avec une track-list très similaire... Martin Orford : Effectivement, une semaine seulement séparaient ces deux prestations. Par contre, la grande différence se situe dans les ambiances : le NEARFest se déroule dans une grande salle, très moderne avec une atmosphère de concert classique alors que Burg Herzberg est un charmant petit festival situé au milieu d’un champ au coeur de l’Allemagne. D’un point de vue technique, la performance du NEARFest est probablement la plus intéressante mais son pendant de Burg Herzberg est sûrement plus amusante et sympa sur de nombreux points. AmarokProg : Vous souvenez-vous de votre dernier concert en France ? Martin Orford : Oh, cela fait déjà longtemps... je pense qu’il s’agissait du festival de Sarlat, non ? AmarokProg : Exactement. Martin Orford : Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ce concert car j’avais attrapé une mauvaise grippe et j’ai passé la plupart du temps à dormir dans le bus. Mais il me semble que nous avions été très bien accueillis par les fans français. Le problème c’est que notre concert devait commencer ridiculement tard, à minuit environ, et comme les groupes qui nous précédaient avaient dépassés leur quota de temps, nous avons démarré notre set avec plusieurs heures de retard. Ce n’était pas très cool ni pour nous, ni pour le public qui avait patienté. J’étais en colère contre les groupes qui monopolisaient la scène le plus longtemps possible, c’est une attitude peu professionnelle et nous n’avons jamais fait cela. C’est aussi la raison pour laquelle nous participons peu aux festivals et que nous essayons d’éviter le plus possible ces formations à l’attitude discutable. AmarokProg : A propos de « Stage », tu m’as laissé entendre que le DVD était déjà un beau succès... Martin Orford : Oui, nous en avons déjà vendu presque 5.500 copies et il nous reste encore beaucoup de pays à distribuer. Son succès est dores et déjà comparable à « IQ20 ». AmarokProg : Comment s’est déroulé le fameux concert du 9 septembre dernier au The Met de Bury ? Martin Orford : Excellent ! L’un de nos meilleurs, mais toute la tournée 2006 aura été dans cette veine. AmarokProg : Avez-vous joué quelques extraits du prochain album studio prévu pour 2007 ? Martin Orford : Oui, nous avons interprété deux titres. Le plus court, intitulé « Already Gone », restera sûrement dans sa forme actuelle, à peu de choses près mais « Frequency » devrait évoluer considérablement d’ici l’enregistrement studio. Certaines sections disparaîtront, d’autres resteront... AmarokProg : Peux-tu nous en dire plus à propos de ce neuvième album ? Martin Orford : Pas vraiment. Il reste encore une bonne année de travail avant que l’on en termine et tout ce que je pourrais te dire maintenant ne sera probablement plus valable à sa sortie. Si tu m’avais demandé la même chose à propos de chaque album de IQ un an avant leur sortie, je me serai trompé à chaque fois ! Nos albums acquiert leur propre personnalité durant la phase d’enregistrement et nous n’en sommes pas encore là avec le prochain. AmarokProg : A part ce nouvel album avec IQ, quels sont tes projets ? Martin Orford : Pour le moment, le nouveau IQ est ma priorité mais je continue de travailler sur mon prochain album solo intitulé « The Old Road ». Contrairement à celui de IQ, il est entièrement écrit et je sais exactement ce à quoi il doit ressembler. Les parties de batterie sont achevées (ndr : par Nick D’Virgilio de Spock’s Beard) sur presque toutes les pistes et j’essaye maintenant d’ajouter mes parties de guitare. Et oui, cette fois c’est moi qui m’y colle ! Il y a deux soli que j’ai demandé à de très bons guitaristes mais le reste ne sort pas de mes limites sur cet instrument. En fait, le DVD « Stage » a été si onéreux à produire que je ne pouvais pas me permettre de financer mon album solo avec beaucoup de musiciens professionnels. Finalement, cette situation m’a permis de retoucher à une guitare ! J’aimerai sortir « The Old Road » en octobre 2007 afin de le promouvoir sur la tournée d’automne de IQ. Cyrille Delanlssays
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