AmarokProg - Chronique de United Progressive Fraternity - fall in love with the world (2014) / United Progressive Fraternity - fall in love with the world (2014) Review
Lorsque Mark Trueack et Sean Timms annoncèrent le split réglo de Unitopia en 2012, on sétait rendu à la malheureuse conséquence dune nouvelle perte sèche dun combo formidable, en plein devenir, fauché comme un lapin en plein vol. En marge dune discographie aussi courte que réussie, les australiens avaient su convaincre par les fulgurances dune musique illuminée comme peu dautres nouvelles formations des années 2000 en produisent. Cest pourquoi, lorsque le chanteur demanda à ses potes de venir bosser sur son premier album solo, lidée de créer une « fraternité » vit le jour de façon assez naturelle. Au passage, Jon Anderson (Yes) et Steve Hackett (Genesis) se sont joints au casting dun opus chamarré qui compte également Guy Manning (The Tangent), Daniel Mash (Maschine, The Tangent), Marek Arnold (Seven Steps to the Green Door), Steve Unruh et Claire Vezina au compteur.
On va le dire demblée, Fall In Love With The World est un disque extrêmement réjouissant. Il ressemble évidemment, et comme deux gouttes deau, à ce que Unitopia avait pu faire de mieux. Quoi de plus naturel : Sean Timms avait travaillé sur de nombreuses compositions reprises ici alors que le cinquième album du groupe, abandonné depuis, était en préparation. Si lon met de côté les querelles de ménage des deux leaders et anciens compagnons de route sur la paternité de tel ou tel titre (bye bye lamitié), cest avec un brin demphase que UPF entame les choses sur le monumental « Overture: We Only Get One World », sorte de bande originale fantasmatique, portée par une world music symphonique qui sautorise du sentimental sans faire de sentimentalisme. La suite convoquera de grandes envolées progressives, melting-pot de pop, rock, heavy, jazz, atmosphérique avec des thèmes tout en péripéties, qui épatent par leur aptitude à systématiquement toucher la cible. Dans le mille.
Évidemment, là où le message pourrait sembler ronflant, un peu sucré sur la préservation et la beauté de notre monde (ce qui change des thématiques habituellement glauques), lensemble savère assez subtile et sophistiqué pour en cacher les ombres au profit de la lumière, du positif et de lespoir. Bref, une musique joyeuse qui fait du bien en ces temps où les grincheux cérébraux ont la main.
On pourrait avoir des doutes, suspecter un effet de bric et de broc bien arrangé mais aux pieds dargile. Non. En relevant le défi de mixer des morceaux à longueurs variable, sautant de 3 à 21 minutes sans jamais perdre ses oripeaux, ni se diluer dans la cvacuité, le groupe inscrit en première ligne tout son barnum instrumental dans une espèce de farandole multicolore dont on ressort essoré mais rechargé à bloc.
1. We only get one world (Overture) (4:02)
2. Choices (8:32)
3. Intersection (8:59)
4. The water (5:22)
5. Don't look back - Turn left (5:37)
6. Travelling man (The story of ESHU) (21:42)
7. Fall in love with the world (4:35)
8. Religion of war (3:50)
9. The water (alternative mix - bonus track) (5:47)
Total Time 68:26
Line-up de Fall In Love With The World
- Mark Trueack / vocals
- Matt Williams / guitar, bass, vocals
- Guy Manning / guitar, keyboards, vocals
- David Hopgood / drums, vocals
- Tim Irrgang / percussion
- Marek Arnod / sax, flutes, piano, keyboards
- Dan Mash / bass, vocals
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