Du GPS, du technologique, du Titanic : cest la fête dans la maison Tillison ! Après le quelque peu ronronnant Down and Out in Paris and London, revoici le band le plus mouvant du rock progressif (on ne compte plus les changements de postes) pour un sixième album concept basé sur les dérives de la communication et Internet. Étonnant quand on voit à quel point ce média est au cur de la communication du groupe. Paradoxe quand tu nous tiens...
Pas grave : dès le premier morceau de choix, « The Wiki Man » (tout un programme), on est porté par le son lointain dun vieux modem qui tente de se connecter. Puis senchaîne les claviers typiques de Tillison, un son très seventies (évidemment), et lentrée des deux petits nouveaux, Luke Machin survolté à la guitare et Tony Latham impeccable derrière les fûts. Rapidement, on ne compte plus sur ce morceau brillant, les sautes dhumeurs mélodiques. En mode montagnes russes, TANGENT nous propose un jazz survolté, du calme contemplatif, de la BO façon Morricone, un final débridé. Après une telle entrée en matière, « The Minds Eye » et « Shoot Them Down » paraîtront forcément moins alertes.
Emballés autour de sons crunchy, de gros soli en transe, de vagues langoureuses et par un chant toujours plus proche de Peter Hammill, lalbum semble alors saffaisser sous le poids de son démarrage en trombe. Mais lhumour de « Tech Support Guy » (presque blues) et léchappée finale « Titanic Calls Carpathia » achève de nous écharper sur fond de flûte, de violon et de ruptures danévrisme « saxophoniques ». Jamais consensuel, COMM permet à TANGENT de reprendre son souffle avec ce côté joueur qui nous pousse rapidement à vouloir la suite.
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