Du blues rapeux. Du blues écorché. Du blues qui fait du bien. Effectivement, ce nouvel album de Neal Black fait du bien par où il passe. Originaire de San Antonio au Texas mais français de cur, le songwriter dans la lignée du regretté Calvin Russell, Charlie Sexton et Townes Van Zandt saccroche à une musique organique dans ce quelle prend les tripes plus que la tête. Tantôt noir. Tantôt blanc. Toujours aveuglant de clarté, les titres balancés submergent le genre. De sa voix rocailleuse, Black égraine les bonnes mélodies et alterne acoustique et électrique avec le même sens de la répartie : « Welcome to New York City where the subway rats wear Italian shoes » lance-t-il sans en faire trop. La panoplie blues est ainsi détaillée, tapant du pied sur les boogie « Lie to Be Loved » et « Buda, Texas Boogie », jouant du personnel avec « Mississippi Doctor » (harmonica de velour), rythme la prose via le speedé « Chicken Shack Cognac » ou flirte avec lesprit de Gary Moore sur « Yesterday s Promises Tomorrow ». Sombre et festif, langoureux et sabloneux, Sometimes the Truth bénéficie dune production au nickel, fruit dun enregistrement partagé entre New York avec lami Popa Chubby (présent sur cinq morceaux) et la France sous la houlette de Nico « Wayne » Toussaint et Fred Chapellier. De la qualité à tous les niveaux.
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