Dans le monde merveilleux de Doug Rausch, ce dernier pense devoir et plus présomptueusement pouvoir « sauver la musique » notamment avec ce premier album sobrement intitulé Rausch. Le tracé de ces neuf morceaux suit pourtant le chemin classique dun rock plus proche de lAOR que de tout autre chose. Entre QUEEN et SPOCKS BEARD dans ce que ces derniers ont de moins compliqué à proposer et par la production de Rich Mouser qui nest évidemment pas étrangère à cette parenté sonore. Le chanteur-compositeur-pianiste sest plutôt bien entouré (Gary Wehrkamp et Joe Nevolo de Shadow Gallery) pour balancer des mélodies joliment troussées (« Bipolar ») qui draguent un jazz détendu de la corde (« It Happens ») sans vraiment sincruster en mémoire vive. Ce sont malgré tout ses vocations les plus mélancoliques (« Ode To Pain ») et les plus dénudées (« Minimalism ») qui permettent à Rausch de dévoiler ses qualités ultra-millésimées mais bien digérées. Pas de quoi sauver la musique entière, qui se suffit à elle-même (merci pour elle), mais assez pour attendre la suite avec la conviction que le bonhomme saura confirmer lessai.
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