Le titre du troisième album dATMOSFEAR est un peu trompeur. Plutôt quun véritable Zenith, son écoute nous ferait plutôt songer à un petit manuel du savoir faire en matière de métal chloroformé. On pourra en effet constater tout du long que les riffs ne sont pas si insolents, la batterie peu impatiente, et le désir de faire chaud au cur et froid dans le dos rangé au fond du garage, à droite. Trop planqué pour étonner. Pour autant, il ne faut pas se fier aux aparences de considérations qui épuiseraient le bataillon des courageux prompts à bouffer de lâme destroy, quoi quil en coûte. Certes, personne nattendra dun énième clone de Dream Theater et surtout de Shadow Gallery (« Generations ») déviter les clichés encombrants sous couvert de camouflages à peine déguisés (« Beginning » très jeux vidéo). Atmosfear propose quand même son lot de sueur, de bibine tiède et de rentre dedans bien distillés. Lensemble est assez agréable (« Scum of Society » et son petit air heavy funk), courageux (la presque demi heure de « Spiral of Pain ») mais manque trop doriginalité pour viser la brisure intérieure qui donnerait à ce Zenith le cachet sans fioriture dune fissure dans le mur du métal progressiste.
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