Entendu dernièrement en première partie de Gazpacho, les belges de Quantum Fantay ont tenu en haleine une audience qui venait succomber au velouté Tick-Tock norvégien. Pas facile pourtant de proposer une musique qui flashe, qui tripe, promise aux assauts psychédéliques dun modèle déposé depuis un bail par Ozric Tentacles : le « liquid space rock ». Un chemin pavé dune rythmique en fonte portée par les fûts de Gino Verhaegen et la basse très inspirée de Wouter De Geest (Jaro), une guitare volubile oscillant entre riffs percutants et soli en contre-pieds, des claviers aériens et une flûte qui semble inviter lauditeur à transmigrer vers dimprobables paradis artificiels. Plus présente que sur les précédentes productions du groupe, elle emmagasine les sensations pour flirter avec un subtil côté oriental (« Cube ») ou un reggae toujours dactualité (« Zwar Tysch Apy »). La démarche permettra de citer dautres influences, assez habituelles dans le genre, telles Klaus Schulze, Tangerine Dream (« Temlet ») ou même Hans Zimmer (« Into the Deep ») et plus étonnamment Camel (« Telepathy »). Un jeu collectif dévoilant des territoires bien connus, inspirés, qui permet de dépasser enfin le cadre de la leçon bien apprise. En bonus, un dvd live achèvera de rendre lobjet précieux.
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