Pays : England
Genre : Rock Psychedelic / Space
Dates : 2000
URL : cliquez ici
- Avis : 141 note(s) et 17 critique(s)
- Moyenne albums : 7.98
- Classement : 743
- Consultations groupe : 44399
Article
25/10/2012
Type : entretien
Titre : Le nerf de la guerre
Avec leur neuvième album sobrement intitulé « All The Wars », les PINEAPPLE THIEF confirme qu’ils regardent toujours devant eux. Avec Bruce Soord solidement harnaché aux commandes du planeur, la formation britannique livre ici une œuvre âpre, nerveuse et adoucie tout à la fois avec, et pour la première fois, un véritable orchestre pour nuancer un propos musical toujours aussi séduisant et mélodique. Une belle occasion de faire le point, douze ans après « Abducting the Unicorn », sur l’itinéraire d’un groupe qui aura su patiemment gravir tous les échelons pour atteindre sa pleine maturité.
AmarokProg : Bonjour Bruce. « All The Wars » est sorti il y a un peu plus d’un mois.
Bruce Soord : Oui, c’est le neuvième album que j’ai écrit. Beaucoup de gens disent que nous avons énormément changé depuis le premier album sorti en 1999, mais personnellement je peux toujours entendre le même groupe comme sur chacun de nos disques d’ailleurs. Au niveau des thèmes abordés, « All The Wars » continue sur la même voie en traitant de mes propres expériences personnelles. C’est vrai qu’il se concentre sur l’axe du conflit et de la réconciliation mais globalement, on pourrait résumer le fait que chaque album de The Pineapple Thief est un chapitre de mon autobiographie.
AmarokProg : L’album se présente comme la suite logique de « Someone Here Is Missing » avec un côté peut-être moins heavy à cause de l’utilisation de l’orchestre…
Bruce Soord : Et bien… beaucoup de personnes pensent au contraire que nous sommes plus heavy que jamais. Mais au niveau du son c’est différent. Les côtés industriels et distordus se sont atténués au profit de guitares plus puissantes. Nous avons effectivement utilisé un orchestre mais nous avons veillé à ne jamais le laisser prendre le dessus vis-à-vis des autres instruments. Chaque album que nous avons produit possède des passages avec des cordes mais pour la première fois, nous avons utilisé un véritable orchestre ce qui ajoute quand même beaucoup de classe, non ?
AmarokProg : Effectivement. Mais pourquoi cette décision d’utiliser un orchestre de 40 musiciens ? Quel est son apport dans ta musique ?
Bruce Soord : J’ai toujours été un fan des cordes dans la musique rock… quand cela fonctionne ! Par exemple, tout ce que Supertramp a produit, comme « Crime of the Century », mais également Beck avec « Sea Change » ou Biffy Clyro sur « Only Revolutions’ ». C’est avant tout parce que la musique de The Pineapple Thief est très dynamique que l’intégration des instruments à cordes se fait naturellement. Lorsque j’ai écouté le résultat pour la première fois, je n’arrivais pas à y croire. Malheureusement, un enregistrement ne peut jamais vraiment retranscrire l’expérience live. En cela il y a toujours une petite déception.
AmarokProg : Est-ce que l’orchestre a influencé l’écriture de l’album ou son processus créatif ?
Bruce Soord : Pas du tout. L’orchestre fût une décision de production uniquement. Je pourrai sans problème jouer sur scène tous les morceaux de l’album uniquement accompagné d’une guitare acoustique puisqu’elles ont toutes été composées de cette façon.
AmarokProg : Avec « Someone Here Is Missing », la nouvelle direction musicale empruntée par le groupe fût partiellement incomprise par une partie de tes fans. Comment cela se passe-t-il maintenant ?
Bruce Soord : Comme sur tous nos albums, il y a eu ceux qui ont adoré et ceux qui ont détesté. Sur SHIM ce fût assez étrange, avec une réaction négative d’une partie de nos fans de la première heure, mais il nous a également permis de toucher un nouveau public. Au final, le rapport fût quand même positif pour le groupe.
AmarokProg : Globalement, les critiques de « All The Wars » sont enthousiastes.
Bruce Soord : Oui, nous avons eu une excellente presse, peut-être la meilleure de notre carrière. Mais nous en avons également eu de terribles… mais c’est le jeu et le lot des artistes catalogués « progressifs ». Un cycle permanent de fans qui arrivent et d’autres qui partent. Il y a tout un pan de fans persuadés que le prog rock moderne est défini par The Flower Kings ou Pendragon. Je n’ai rien contre ces groupes mais si c’est ce que tu penses, tu n’aimeras probablement pas The Pineapple Thief.
AmarokProg : La pochette de SHIM était signée Storm Thorgerson. Qui a réalisé la magnifique image de « All The Wars » ?
Bruce Soord : C’est le photographe Mark Mawson. L’album étant axé de manière abstraite sur les relations intimes et les conflits, je voulais un visuel tout aussi abstrait et assez provocant. Lorsque j’ai vu son travail, j’ai immédiatement su qu’il collerait à l’album. La façon dont les couleurs interagissent entre elles est simplement... parfaite !
AmarokProg : Comme tu l’as dit, tes chansons sont très autobiographiques…
Bruce Soord : Oui. Je ne peux pas écrire d’une autre façon… et je suis désormais trop vieux pour changer mes habitudes ! Toutes les chansons reposent sur des expériences que j’ai vécues ou dont j’ai été le témoin. C’est ma seule façon de trouver l’inspiration.
AmarokProg : On dit souvent que la tristesse est une grande source d’inspiration. Sting a composé « The Soul Cages » après la mort de son père et tu as composé « Little Man » à un moment très difficile de ta vie…
Bruce Soord : C’est un gros défi que de vouloir savoir d’où vient l’inspiration. Le feeling d’un album provient évidemment de l’état d’esprit dans lequel il été conçu. Je ne veux pas dire pour autant que je me souhaite des mauvaises choses mais les idées noires ont inspirées mes meilleures chansons. Et je dis toujours que malgré mon obsession pour la mort, j'utilise toujours ces pensées pour positiver chaque jour.
AmarokProg : Le travail effectué sur le son est incroyable. Comment as-tu abordé cette partie du travail ?
Bruce Soord : Pour commencer, beaucoup de choses ont changé pour cet album. Nous avions une plus grosse avance pour travailler et nous avons décidé d’investir dans tout le processus d’enregistrement. Ce fût une excellente initiative pour l’album mais pas pour nos finances ! (rires) Nous avons également loué un studio pendant deux semaines et ensuite Mark Bowyer et Steve Kitch ont commencé le mixage. Je les ai aidés à l’occasion avant d’enregistrer les parties orchestrales à Prague. Je ne voulais pas quelque chose de « sur-produit ». Les disques des années 70 que j’écoute encore aujourd’hui semblent avoir été enregistrés dans un coin du salon. C’est le son que je voulais retrouver.
AmarokProg : Avec quel producteur aimerais-tu travailler ?
Bruce Soord : La vérité est qu’il n’y a pas vraiment de producteur avec qui je rêverai de travailler. J’ai été mon propre producteur pendant trop longtemps maintenant. Ceci dit, je suis toujours ouvert aux propositions si la bonne personne se présente et si elle est « abordable » évidemment !
AmarokProg : Tu as été très prolifique ces dernières années. Envisages-tu de poursuivre encore longtemps sur un rythme aussi élevé ?
Bruce Soord : En fait, c’est une vision assez déformée de la réalité. Par exemple, nous avons sorti « 12 Stories Down » en 2004 avec les problèmes que tu connais et nous l’avons re-mixé pour le ressortir sous le titre « 10 Stories Down » l’année suivante. De la même façon, « What We Have Sown » était constitué de morceaux non retenus précédemment, excepté la chanson titre, que j’avais compilé pour livrer un dernier album au label Cyclops avant d’aller chez KScope. Cet album pourrait très bien ne pas compter non plus... mais pour revenir à la question du rythme, j’aimerai réussir à sortir un album tous les 18 mois. Nous sommes d’ailleurs déjà en discussion pour le prochain qui pourrait sortir en octobre 2013.
AmarokProg : De la même façon, la tendance a longtemps été de remplir un disque plus que de raison. Avec à peine 46 minutes, « All The Wars » déroge à la règle. Était-ce intentionnel ?
Bruce Soord : Ha... oui… 46 minutes c’est un peu court… il faudrait le dire aux albums des années 70 alors. (rires) En réalité, on avait assez matériel pour faire plus mais je pense qu’un disque doit avoir la longueur nécessaire. Je pense que de ce point de vue, « All The Wars » est parfait. D’une certaine façon, il te laisse avec l’envie d’en avoir plus, ce qui est quand même positif. Enfin, c’est mon avis évidemment.
AmarokProg : Comme sur SHIM et excepté “Reaching Out”, la plupart des titres sont quant à eux assez courts comparés à ce que tu as pu faire auparavant. Penses-tu revenir aux longs morceaux à l’avenir ?
Bruce Soord : Oui, sans aucun doute. Mais comme tu le dis, « Reaching Out » frôle les 10 minutes et je classerais ce titre dans la catégorie des chansons « longues ». Un titre comme « Last Man Standing » est également assez long avec sa façon d’évoluer autour d’une section centrale et ses divers développements. Je sais bien que des gens disent que je trahis les racines du rock progressif mais ce n’est vraiment pas le cas. J’adore Pink Floyd et aussi Biffy Clyro. J’essaye tout ce qui peut aller entre les deux.
AmarokProg : Est-ce que le fait de te lancer dorénavant dans des tournées plus importantes change ta façon de composer ? Est-ce la raison pour laquelle tes chansons sont aujourd’hui plus courtes ?
Bruce Soord : Je ne sais vraiment pas pourquoi mes chansons sont plus courtes. Vraiment pas. Beaucoup de monde m’interroge là-dessus. Honnêtement, j’écris des chansons aussi longues qu’elles doivent être, selon moi, même si je prépare toujours un titre plus développé pour la dernière piste. Par contre, jouer sur scène a définitivement poussé le son du groupe vers quelque chose de plus puissant.
AmarokProg : Est-ce que le succès influence ta façon de faire de la musique ? SHIM s’était mieux vendu que n’importe quel autre de tes albums. Est-ce pour cela que « All The Wars » reprend à peu près le même canevas ?
Bruce Soord : Non, ce n’est pas ma façon de faire. Je pense avoir pris pas mal de risque sur All The Wars en abandonnant le côté industriel de SHIM. J’ai entendu certaines personnes dire que si nous ne refaisions pas un nouvel « Abducting The Unicorn » ou « What Wa Have Sown », les deux albums préférés de nos fans « prog », c’était avant tout pour entrer dans le moule de KScope ! Mais je peux t’affirmer que KScope ne nous a jamais imposé de direction ! Pour commencer, notre son est très différent de ceux des autres artistes du label (ndr : Anathema, Steven Wilson, NoSound pour ne citer qu’eux). All The Wars s’est déjà très bien vendu mais je ne suis pas du tout dans l’idée de refaire un album du même genre. Cela me permet de conserver une certaine fraicheur dans la création.
AmarokProg : Quelles sont les plus grandes évolutions sur « All The Wars » ?
Bruce Soord : La profondeur des arrangements, du mixage et des détails. Les chansons restent relativement simples dans le sens où elles ne partent pas dans tous les sens, ne changent pas de rythme ou de mélodie à tout bout de champ. Mais si tu écoutes un peu plus, tu t’aperçois que c’est un album beaucoup plus complexe qu’il en a l’air.
AmarokProg : Comment s’est déroulé le processus créatif ?
Bruce Soord : J’ai composé l’intégralité de l’album sur ma guitare acoustique. Ensuite j’ai assemblé les démos dans mon studio avant d’apporter tout cela aux autres membres. Et puis, je les ai laissé s’approprier les chansons. Quand nous avons tous été satisfaits du résultat, nous avons fiché le camp en studio pour les enregistrer. Et je suis aujourd’hui sur le point de recommencer ce processus.
AmarokProg : Ton arrivée chez KScope a changé beaucoup de choses.
Sans aucun doute, oui. KScope est devenu le label le plus important du rock progressif et je suis très fier d’en faire partie. Nous n’en serions certainement pas là sans eux.
AmarokProg : L’album existe en édition spéciale avec un deuxième CD acoustique…
Bruce Soord : Oui. Comme je te le disais tout à l’heure, toutes les chansons sont d’origine acoustique. Ce fût donc un jeu d’enfant d’offrir ces versions épurées… et forcément plus simple que de travailler sur une adaptation en 5.1, par exemple ! Nous avons pressé 5000 exemplaires de cette édition spéciale et ils ont tous été vendu…
AmarokProg : Peux-tu nous dire quelques mots de la tournée déjà bien entamée et qui passera par la France fin novembre ?
Bruce Soord : Nous parcourons la route en Angleterre avec le groupe InMe et Dave MacPherson. Il a une voix magnifique et une vraie présence sur scène ! Un peu plus tard, nous ferons quelques dates dont deux en France, à Bordeaux et Paris, et trois en Hollande. Mais nous nous projetons également en 2013 avec, dès le début de l’année, une vraie tournée européenne et, je l’espère, en Amérique du Nord.
AmarokProg : Quelles sont les difficultés pour adapter le son des albums sur scène ?
Bruce Soord : Il y en a eu moins que prévu, finalement. On a dû faire quelques concessions sur quelques points mais généralement, nous faisons sonner tout cela un peu plus heavy. Au final, « All The Wars » sonne encore mieux en live que sur l’album !
AmarokProg : Tu préfères la scène ou le studio ?
Bruce Soord : Quelle question compliquée ! Je ne crois pas pouvoir comparer les deux. Je suis en train d’écrire en ce moment et c’est un sentiment tellement gratifiant quand tout fonctionne comme il faut. Mais c’est globalement quelque chose de très solitaire comparé aux voyages avec tes meilleurs amis et aux concerts devant le public, chaque soir. C’est impossible de comparer.
AmarokProg : Quels sont tes héros, musicalement parlant ?
Bruce Soord : Oh, il y en a tellement ! Les génies de la guitare comme Andy Latimer ou Ian Biarnson, des maîtres dans les soli mélodiques ! Et puis des artistes comme Supertramp, Pink Floyd, Steve Hackett, Beck, Biffy Clyro… je pourrais continuer encore longtemps !
AmarokProg : Et trois albums à emporter sur une île déserte ?
« Sea Change » de Beck, « Dark Side of the Moon » et « Wish You Were Here » de Pink Floyd, mais tu me laisses les prendre dans un coffret double, hein, et « Crime of the Century » de Supertramp.
AmarokProg : Quelles autres musiques écoutes-tu par ailleurs ?
Bruce Soord : Tout ! Je dois avouer que j’utilise énormément Spotify, même si beaucoup d’amis dans l’industrie musicale pensent que c’est le diable incarné ! Beaucoup de copains partagent leurs playlists et en une minute, je peux passer d’un extrême à l’autre, du Krautrock à de l’American Lo-Fi !
AmarokProg : En regardant un peu en arrière, quels sont les grands moments de la carrière du groupe ?
Bruce Soord : C’est un conte de fée assez simple à résumer. J’ai pris la décision de me lancer dans la musique, puis des fans sont apparus, on a fait quelques concerts, pris un meilleur label et puis réalisé « All The Wars ». Les moments forts de cette histoire ? La première fois que j’ai reçu un CD de « Abducting the Unicorn » en 1999. La première fois que j’ai vu un de nos albums dans les bacs d’un disquaire. Le premier concert en ouverture de Caravan dans un festival prog anglais. La première tournée européenne qui nous avait conduit au festival Crescendo, en France. Et puis notre arrivée chez KScope qui fût essentielle, évidemment. Il y a eu tellement de bons moments. Je suis quelqu’un de vraiment chanceux.
AmarokProg : Quel est l’apport des autres membres du groupe sur les chansons ?
Bruce Soord : Peu de choses si l’on considère uniquement l’écriture. Mais je leur donne autant de latitude que possible lors de la production pour qu’ils puissent puisse se sentir vraiment libre d’apporter leur personnalité. Je ne suis pas un dingue du contrôle absolu, même si les autres membres pourront te dire le contraire. (rires)
AmarokProg : Et la suite ?
Bruce Soord : Plus de concerts et donc un nouvel album studio pour 2013.
AmarokProg : Peut-on également s’attendre à un DVD ?
Bruce Soord : Peut-être ! Il est en effet temps de faire un DVD digne ce nom et KScope est partant pour cela. Mais je veux faire quelque chose de spécial ! On verra comment cela se profile en 2013.
AmarokProg : Peut-on espérer quelques titres bonus à l’avenir ?
Bruce Soord : Oh oui ! J’ai toujours des titres bonus. Pour commencer, deux titres issus des sessions de « All The Wars » ne figurent pas sur l’album. Je suis certain que KScope trouvera un moyen de les sortir un de ces jours.
AmarokProg : Peut-on dire que The Pineapple Thief a un son particulier et quel est-il ?
Bruce Soord : Bonne question ! Je pense que c’est quelque chose d’extrêmement difficile à décrire. J’ai déjà lu « rock progressive doux amer », « indie rock » ou tout simplement « rock », et chacune de ces définitions nous résume partiellement. Personnellement je dirai que nous sommes un groupe de rock, avec des chansons courtes, d’autres longues… nous utilisons des cordes, une chorale, de temps en temps… nous nous conformons parfois à des structures musicales traditionnelles et d’autres fois non. Mais au final, nous restons un groupe de rock, tout simplement.
AmarokProg : Comment penses-tu que le son du groupe évoluera dans le prochain album ?
Bruce Soord : Je ne vais pas poursuivre dans le heavy. Je souhaite que le groupe grandisse pour devenir plus profond, plus dynamique. Je veux des cordes incroyables mais aussi être plus intime. Quelque chose que nous n’avons pas fait sur « All The Wars ».
AmarokProg : Le choix de remixer « What Wa Have Sown » a surpris beaucoup de monde compte tenu de la qualité sonore de la version originale. Peut-on s’attendre également à de nouvelles versions de « Abducting The Unicorn » et « 137 » ?
Bruce Soord : Oui. KScope souhaite sortir ces versions. Je dois rester concentré pour ne pas tout mélanger mais il y a pas mal de possibilités pour améliorer largement l’ensemble sans trahir l’esprit originel de ces albums. Je pense que tout cela sera disponible en 2013.
AmarokProg : Où en est ton projet d’album solo ?
Bruce Soord : Il s’agit d’une collaboration qui se fait depuis plus de quatre ans maintenant mais ce n’est pas encore tout à fait terminé. Nous essayons de trouver un interprète pour la pièce finale du puzzle. Actuellement, j’écris également un album solo acoustique mais je n’ai aucun calendrier, aucune aspiration particulière. Les gens de KScope aiment bien ce projet et ils pourraient très bien le sortir mais pour le moment je suis juste en train de l’écrire pour moi-même...
AmarokProg : Tu n’alimentes plus ton blog. Est-ce due à un manque de temps ou à une quelconque autre décision ? Et comment vont les jumeaux ?
Bruce Soord : Pour être honnête, ce fût une décision prise en toute conscience. Dorénavant j’utilise Twitter pour partager mes états d’esprit de temps en temps. Il s’est avéré qu’en dehors des fans de la première heure, un blog n’était en rien bénéfique pour notre réputation. Les gens veulent voir les artistes sur scène et non savoir ce qu’ils ont mangé la veille au soir. C’est comme dévoiler les secrets derrière le rideau. Et les jumeaux vont parfaitement bien, merci ! La nuit dernière par exemple, j’étais en train d’essayer des percussions pour mon album solo et ils se sont mis à taper sur la batterie et à secouer les shakers une bonne partie du temps. L’enregistrement devient alors un vrai challenge ! Mais d’un autre côté, ils entre dans l’univers de la musique très tôt, ce qui n’a pas été mon cas.
AmarokProg : Quelques mots pour les lecteurs ?
Bruce Soord : C’est difficile, parfois, d’être un musicien dans le monde du rock progressif. Tout le monde ne comprend pourquoi je choisis de faire ceci ou cela mais je suis heureux d’être encore là après toutes ces années et c’est avec des sites comme le tiens et des lecteurs passionnés que des groupes comme le nôtre peuvent survivre !
Cyrille Delanlssays - Propos recueillis par en septembre & octobre 2012
Remerciements à Cédric Perrin pour ses questions complémentaires !
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