Mike Oldfield pêche-t-il par excès de zèle ? Cest la question posée en 1974 lorsque David Bedford, son comparse à la console du son, prend en charge ladaptation orchestrale du désormais mythique Tubular Bells. A cette époque, le jeune guitariste touche le fond et commence à racler sévère à grands coups de crises d'angoisses tout en travaillant aux premières notes de ce qui allait devenir un an plus tard Ommadawn. Dépressif taille XXL, la réussite de cette entreprise un peu loufdingue tient dabords dans la qualité décriture du projet original. Si linterprétation occulte nombre de parties maladives et fantasques par une interprétation rutilante, le thèmes arrondis développent de nouvelles sources d'intensité pour un plaisir différent mais réel. La musique parle moins aux tripes et plus à la tête pourrait-on dire. Chacun appréciera selon ses goûts.
Surtout, lauditeur se voit invité à entrer dans la structure même de luvre. La dernière partie, plus intense et jouissive, interprétée par Oldfield révèle une approche de la guitare classique d'une grand subtilité, le plaçant dans le sillage d'un Steve Hackett avec qui il entretient bien des points communs. Des qualités qui n'empêcheront pourtant pas un échec commercial sans appel. La faute, principalement, au fait sacralisé que l'on ne peut mélanger les torchons rock avec les serviettes classiques. Si cela n'empêcha pas la production et l'enregistrement d'une version symphonique du pastoral Hergest Ridge, elle envoya malheureusement le projet au fond de la cave à Branson.
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