Nouvelle décennie, nouveau départ ? En tout cas, il faut reconnaître que ce sixième album tirant son nom du sous-marin Queen Elizabeth II, na pas grand-chose à voir avec Platinum ou les compositions fleuves précédentes. Encadré par une formation serrée que lon qualifierait facilement de groupe si Oldfield nétait pas si renfermé, on compte dans les rangs la présence de Tim Cross, Mike Frye, Morris Pert et la voix mirifique de Maggie Reilly qui deviendra dès lors licône Oldfieldienne des années 80. Lalbum soffre un mixage en dentelle, dune pureté que les plus critiques qualifieront de froid ou plat selon les cas et pour montrer patte blanche dans sa coopération avec Virgin (afin dêtre mieux promu aux Etats-Unis surtout), nous sert les adaptations de « Wonderful Land » (The Shadows) et « Arrival » (signé du duo blondin de ABBA) quand de petites compositions personnelles viennent nous donner la main : la berceuse « Molly », le tribal « Conflict » (avec son fameux extrait de la Suite no 2 en Si mineur de J.S. Bach), le guerrier « Celt ». En double programme de choix, « QE2 » avec ses accents folklo et sa broderie six cordes tape dans ses mains et nous avec alors que « Taurus I » invite Phil Collins derrière les fûts et simpose comme une pièce instrumentale inventive, rebondissante, énergique et pleine de vie. Une saveur qui donne à cet album, certes mineur mais tellement sympathique, un avant-goût du chef-duvre à venir. Pourquoi sen priver ?
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