Titre : Un pas de plus vers le jazz. Maître Hopper joue les Ravi Shankar de la basse électrique !!!
Fourth est bien lalbum des softs qui sapproche d'une forme jazz avec le plus de succès. Il est aussi moins glauque et expérimental que son prédécesseur.
La transition vers le jazz sest accomplie avec douceur et intelligence, et même si le groupe c'est calmé, il na pas perdu son originalité, son identité et son goût de laventure !!!
Le groupe concentre ses idées : les compos sont intensément fouillées et complexes ; mais la part belle est laissée à limpro !
La réussite de Fourth est intimement liée à la contribution active d'invités doués. La section du Keith Tippet group est à nouveau réunie ; Alan Skidmore et Jimmy Hastings participent également aux festivités. Toutefois, c'est la présence du contrebassiste Roy Babbington qui est décisive.
"Teeth", ressuscite le concept "Soft Machine with brass", pour assurer des riffs courts dans lesprit de ceux entendus sur le Volume 2, et dautres plus développés et mélodiques. Ce morceau est sans doute la composition de Ratledge la plus fouillée. Interprétée dans un tempo très enlevé, elle est soutenue par les deux basses inventives et puissantes de Roy et Hugh, pendant que Bob mitraille ses fûts avec régularité et allégresse.
"Kings and queen", lent et lyrique, montre un Elton Dean au sax émotif et tellement humain !!! Mais celuici se déchaîne avec une fougue et une passion vertigineuses, en constant progrès, sur le déferlement de "Fletchers Blemish".
Sinon, lénorme "Virtually" est une improvisation dirigée qui laisse la part belle aux soli de basse.
Babbington, méditatif, se promène en douceur sur le manche de sa contrebasse (Part 1).
Puis, un long dialogue soupirant entre sax et orgue, joué en no-tempo, vient introduire un nouveau déchaînement de sax (Part 2) qui se résout dramatiquement dans une cassure douloureuse.
Alors, Maître Hopper, en véritable Ravi Shankar de la basse électrique, développe un long solo de basse fuzz, très posé, méditatif, mais aussi bourdonnant,labyrinthique, étrange, et ensorcelé. Ce solo est porté par les nappes liquides de lorgue de Mike (Part 3).
La conclusion de "Virtually" est un chorus longuement répété par le sax et la basse (Part 4).
Sur cet opus, cest bien notre bassiste préféré qui simpose, tant par ses qualités de musicien que par la composition.
Wyatt, quant à lui, nous livre son meilleur jeu : épileptique, effervescent, se réinventant sans cesse. Cest à lui que lon doit le tonus de cette livraison de la machine molle, et qui à lui seul, suffit à maintenir lénergie et la fougue du rock.
Après son départ, le groupe senlise dans la démonstration technique, et dans une rigide froideur.
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Track-list de Fourth
1. Teeth (9:15) 2. Kings and queens (5:02) 3. Fletcher's blemish (4:35) 4. Virtually part 1 (5:16) 5. Virtually part 2 (7:09) 6. Virtually part 3 (4:33) 7. Virtually part 4 (3:23)
Total Time: 39:13
Line-up de Fourth
- Roy Babbington / double bass - Mark Charig / cornet - Elton Dean / alto sax, saxello - Nick Evans / trombone - Jimmy Hastings / alto flute, bass clarinet - Hugh Hopper / bass guitar - Mike Ratledge / organ, piano - Alan Skidmore / tenor sax - Robert Wyatt / drums
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