Il faudrait commencer à chercher comment s'appelle la collectionnite aigu en matière de formations progressives afin de mieux définir le paysage musical nordique. Après la Suède, fournisseur officiel d'un renouveau géostationnaire estimé aux années 90 (Anglagaard, Flower Kings, Anekdoten et toute la clique), nous voici sur les plateaux glacés de leurs cousins germains norvégiens !
Règle de trois. Nouvel abonné aux patronymes classés "W", bienvenu à Wobbler en droit lignage d'un White Willow dont on retrouve ici le nouveau claviériste, j'ai nommé Lars Fredrik Frøislie. Confirmation supplémentaire d'influences ombrageuses déployées autour de sonorités "vintage" franchement dépressives, quelques parties de guitares dissonantes comme il se doit ("Rubato Industry"), une flûte pastorale et le chant lancinant typé Roine Stolt pour faire bonne mesure.
L'album s'étale sur 4 morceaux à géométrie variable - de 28 minutes à 48 secondes au garrot ! Des influences assumées comme telles (difficile de faire autrement) et finalement assez peu digérées - la recette se fond dans ce moule scandinave multi-rabâché.
Si Wobbler démontre son talent d'instrumentistes virtuoses, les compositions parfois un peu longuettes ne sortent jamais du lot. Seul "Clair Obscur" et son piano romantique (qui a parlé du finlandais Sibelius ?) fait le tour de la question avec un réel sens de l'à propos. Pour le reste, cet "Hinterland" donne le sentiment d'un nouvel élève, plutôt très doué, qui n'aurait pas encore trouvé son identité. Pas désagréable pour autant.
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