Mercury Mercure, messager des dieux. Nicolas Chapel est-il un Mercure? Si oui, le message est clair : la musique cest la vie.
La première chose qui saute aux oreilles cest lexcellence du mixage. Un équilibre parfait, un son mat mais dynamique, bien équilibré. Déjà ça fait beaucoup, je vais y revenir. La seconde chose cest laspect rugueux, rêche des compos et les petits riffs de guitares saturées très Grunge ou post-Grunge. On touche au Post-Rock tout en mettant un petit pied (disons taille 28) dans un Blues-Rock plaintif, déchirant parfois -bon faut limaginer daccord quoique Water and a Sight me parait être lexemple- dans les tons de noirs, atmosphères à la Soundgarden ou si lon remonte le temps, Nirvana. Un chant décorché vif, plaintif parfois. Des pointures comme Nickelback, Creed ou Matchbox Twenty pour nen citer que trois qui me viennent à lesprit. Et puis il y a une troisème chose que javais déjà repérée depuis son premier opus de 2OO8 intitulé Building an Empire. Cela ne vous aura pas échappé, tout français quil soit Nicolas Chapel chante en anglais. Prononciation impeccable. Un sans faute donc.
Les morceaux sont assez courts et donc rapidement avalés ce qui imprime un rythme particulier à cet album contrastant avec le style musical qui, lui, se veut généralement langoureux, enveloppé et volontiers indolent. Leur format propose une intro, un développement et une conclusion. Le concepteur, Nicolas Chapel fait tout tout seul. Sauf sur scène où il sentoure de musiciens. Il mixe dans son home studio gardant la maîtrise de pied en cape. Moi je vous le dis, ça sentend, ça se ressent. Il y a des tripes là dedans. Chaque morceau est conçu comme un petit univers qui possède sa vie propre et se décompose en une intro, un développement et une conclusion (rassurez-vous ça ne sentend pas et cest pas couplet-refrain-couplet-refrain!). A Spark Before the Sun échappe à cette structure puis quil se développe puis laisse doucement la place au morceau suivant qui démarre dans la foulée et tout cela dans une ambiance superbe grâce à quelques notes flottantes égrenées par un piano, tout en contraste avec la belle exubérance précédemment imprimée dans le cerveau de lauditeur. Un moment de grâce. Et ce nest pas la dernière surprise de cet album car Nisland remue bien autrement que ces prédécesseurs et nous secoue vigoureusement alors que Pearl on a Strand est un hymne à lamour. Invitez votre moitié dans un slow langoureux, cest le moment de faire partager votre écoute! Je parlais tantôt de la structure des morceaux. Quand on est à la conclusion, on se rend compte que Swan Song (chant du cygne, fin de quelque chose) résume tout lalbum. Son hymne prenant, guitares saturées encore, nappes de synthé, piano grave, chant enveloppant, derniers instants suspendus où on imagine Nicolas écartant les bras pour embrasser le monde, lui livrer sa musique et derrière cette stature, les rayons pâles, timides mais présents dun soleil non pas couchant mais naissant car sitôt le morceau terminé on a quune hâte, se repasser lalbum entier encore une fois.
1. Mercury
2. White Chalk
3. Circles and Stars
4. Water and a Sigh
5. Spellbound Lily
6. Little Invisible
7. A Spark Before the Sun
8. Nislands
9. Pearls on a Strand
10. Swan Song
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