Elle revient, comme une vieille copine. Sans tambours, ni trompettes. Celle qui se fit un nom au début des années 90 aux côtés de Peter Gabriel dont elle partagea la scène pour la tournée « Secret World » avant denquiller sur quelques succès de prestige (« Where Have All the Cowboys Gone » et « Dont Want to Wait » en générique de la série pour adolescents Dawson sur lalbum This Fire, 1996), revient avec son premier album totalement financé, produit et enregistré de façon indépendante pour 75.000$ via le réseau Kickstarter.
Difficile de croire quune telle voix puisse devoir passer par des circuits underground pour continuer une belle carrière. En sentourant de quelques musiciens cadors (Kevin Barry, Tony Levin), Paula Cole assure la mise. Longtemps absente (volontairement), elle capitalise sur des fumeroles de Carole King, Emmylou Harris (le délice folk « Eloise » prévu initialement pour Salomon Burke), licône absolue Kate Bush (« Secretary » et ses fulgurances chantées) et des restes de Peter Gabriel évidemment (le splendide « Manitoba »). Nulle besoin dacrobaties vocales inutiles ou de prouesses instrumentales sans âme. Les chansons en mode storytelling se suffisent à elles-mêmes.
Variant les styles, les ambiances, en narrant quelques blessures qui convoquent limaginaire sans verser dans le pathos, Paula Cole met beaucoup delle-même sur ce Raven inspiré, inventif et poétique. A limage de ce « Red Corsette » qui clôture lalbum, la randonnée sonore proposée bouleverse, tout simplement.
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