Art of Infinity on connait. De ce duo allemand fondé en 1996, nous avions déjà apprécié New Horizon (2000), Dimension Universe (2004) et Endless Future (2006). De lélectro planante dans les sphères des cannoniers du genre (Klaus Schulze, Tangerine Dream, Vangelis) portée par les deux Thorsten, Sudler-Mainz et Rentsch. En relevant le défi dune musique compassée, aujourdhui étouffée par une pop bubble gum sur maché, ce quatrième album propose de senvoler à travers lespace et le temps (« Raum und Zeit »). Les réminiscences du Mike Oldfield en mode chill-out électrise les rythmes obsédants. Dans ce registre assez tranquille, on appréciera dautant plus les plages instrumentales. Certains titres perdant de leur charme les mots venus (« Die Zeit »). Mais la formation trouve toujours le moyen de relancer lintérêt. Ici en sortant tout droit dune BO de John Carpenter (« Das Tor »), ailleurs en flirtant avec un style SF menaçant (« Traumraum »). Atmosphérique et très plaisant, lalbum vaut dêtre écouté rien que pour « Zur Zweiten Welt », titre maousse de presque treize minutes, et autant dimpression de flotter, à renfort de loops et de pulsions qui ronronnent, feutrées, habilement reliées. Agréables.
01 Raum und Zeit (3:58)
02 Weltraum (1:46)
03 Die Zeit (4:04)
04 Das Tor (4:16)
05 Glasufo (5:04)
06 Zur zweiten Welt (12:57)
07 Traumraum (2:20)
08 Tunnellichter (4:37)
09 Elektrischer Mann (4:08)
10 Arena (6:49)
11 Sternenhalle (5:36)
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