D'abord "on aime ou on n'aime pas mais on dit pas Burk " non mais sans Dec'. Trêve de plaisanteries le pseudonyme de Dec Burke est pour Burke Declan. Mais oui vous savez Darwin's Radio et Frost*. Ce que personne n'a bizarrement noté c'est que l'évolution entre "Milliontown" et "Experiment in mass appeal" c'est bien la voix. Le premier album de Frost* est bien sûr un chef-d'uvre mais SON point faible, car c'est le seul, c'est bien le chant. Le groupe, pour le second, a choisi un chanteur proche de Godfrey mais moins aphone (pour ce genre d'exercice l'air de rien, ça sert). A mon avis il aurait pu tant qu'à faire choisir mieux, car si la voix de Burke est loin d'être désagréable, elle n'a rien d'exceptionnel. Ce ne sera pas pour la joie d'entendre à nouveau celle-ci que l'intérêt pour ce disque se portera, mais plutôt à la suite d'un réflexe induit par la réussite artistique des deux groupes, en espérant retrouver un peu ce que nous avons aimé. Si c'est "ceux", là on ne sera pas trop mal servi puisque Nathan King de Frost*(et It Bites) officie à la basse et Tim Churchman de Darwin's Radio, à la batterie, mais pour le genre on ne nage pas tellement en eaux progressives. À choisir, on se rapprochera d'ailleurs plus du dernier Frost* que de Darwin's Radio. En effet l'album ne fait que trois malheureux quarts d'heure et contient 9 morceaux dont un grand nombre tourne autour de 4-5 minutes. Point de complexité de construction ou même d'orchestration. Le talent de Burke, également compositeur et producteur, se constate plus dans la propension manifeste à faire des tubes potentiels " The last time", " Winter to summer ", " Signs of life ", " Sometime " enfin la plupart (je dis bien potentiels, car l'ensemble a un côté FM années 90, donc désuet, et de nos jours tout est affaire de marketing, il faut ressembler à un travelo et de toute façon plus personne ne vend de disque). Si vous ne savez pas quoi chanter le matin sous la douche, passez-vous l'album une ou deux fois et les mélodies vous resteront collées comme des sangsues. Si votre femme et votre fille n'écoutent que la radio (et pas celle de Darwin) elles attraperont le virus aussi. Cependant l'envoutant " Promised ", qui aurait dû finir l'album, séduira également. Le point qui choquera certains, c'est l'omniprésence de boites à rythmes au son qui ne laisse aucun doute sur leur nature. Churchman n'est présent que sur 5 morceaux et de plus il est sous exploité, le mieux sera évidemment d'avoir les deux en même temps comme dans " Secret lives ". L'ensemble fait d'ailleurs très synthétique. Dec Burke s'exprimant également avec des claviers, il y a une surabondance de synthétiseurs, rien de vintage. Tout juste un piano subsiste par-ci, par-là c'est le genre qui veut ça. Bref pas une mauvaise production mais un choix délibéré de tombé avant tout dans la pop et le fait que Burke s'exprime avant tout en solo. Reste que Declan est excellent guitariste et certains soli mêlés aux drums machines ne sont pas sans évoquer le " Gets Us All in the End " du " Flash " de Jeff Beck (" boudiou que c'est précis et pas récent ! ") au moins voilà un élément peu commun aux friandises pop radiophoniques. Un mot sur la très jolie pochette qui semble, volontairement, sortie d'un livre de contes de fée. L'astuce est dans la main gauche du petit chaperon rouge, revenant de tuer le loup (et les autres monstres) à coups de pistolet. En conclusion un disque agréable mais plutôt léger.
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