La musique en formation serrée et classique proposée par MADELGAIRE revisite avec flegme le rock progressif symphonique cher aux seventies. Ceci nest pas quun concept. Le quintet belge puise à la source : GENESIS, YES, HARMONIUM, ANGE ou ATOLL sont effeuillés comme en témoigne « Gimme the Light » avec sa grosse rythmique, ses passages acoustiques, sa flûte ou son final majestueux. Ca break, ça enchaîne, ça virevolte, ça chante même un peu théâtral, on flirte avec Sheller (« Vae Victis »). On pourra reprocher à cet album attendu de rester un peu trop dans la roue des références (ré)citées faisant du projet un objet délicat et techniquement irréprochable mais manquant de personnalité. Il nen demeure pas moins abouti dans son sens de la répartie (bruitages, inquiétudes éparses) avec un sens de la mesure qui tient son petit joyau avec « Seul le Fou Reste Silencieux » : deux minutes de petite chose fragile qui vous met la tête dans les nuages. On imagine volontiers Ces garçons qui aiment ce rock progressif des origines, taillés pour dépasser leur savoir faire en clins dil espiègles.
1 Gimme a Light 13:34 2 Les Banquets d'Equinoxe : Vae Victis 9:40 3 Les Banquets d'Equinoxe : Les Murs 6:29 4 Les Banquets d'Equinoxe : Dame Brume 11:32 5 Seul le fou reste silencieux 2:28 6 Regrets 9:25
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