« Merci pour ces titres épiques, ces textes fantastiques et ces soli de batterie extravagants, [Rush] rock toujours au 21ème siècle le spectre de leur travail est indéniable... » Rolling Stone.
Si Rolling Stones se met à louanger un groupe tel que RUSH, où va le monde ? Tel est le résultat de ces quarante années passées au service dune musique charnue, articulée autour dun trio inoxydable : Geddy Lee (basse, chant) Neal Pert (batterie) Alex Lifeson (guitare). Les canadiens peuvent évoquer à loisir la lassitude, la fatigue et toutes ces petites choses qui travestissent la plupart des groupes vieillissants au gré de leurs tournées, on se fiera plus certainement au dernier album studio en date, Snakes & Arrows couronné aux Grammy Awards, pour mieux juger de la pertinence et de la forme de nos amis. Et sans refaire lhistoire, lautoroute sonique de Rush débouche ici sur un triple dvd absolument jouissif.
Corréalisé par Pierre et Francois Lamoureux, capté à Rotterdam en 2007, flanqué de 21 caméras haute définition, rondement monté avec un son calibré en Dolby Digital 5.1 Surround Sound ou PCM Stereo, le résultat technique est sans conteste splendide et offre près de quatre heures de musique mixée par Richard Chycki (Aerosmith, Mick Jagger). Pan !
Côté setlist, Lee explique : « Le choix des chansons jouées live se fait sur deux choses. Celles que nous avons le plus de plaisir à interpréter et celles que nous pensons être les meilleures dun strict point de vue performance. » Même chose pour la mise en scène du show : « Une idée de film qui fonctionne pour le petit écran ne peut pas forcément se transférer sur scène avec des musiciens qui jouent du lourd devant des centaines de lumières et un public énorme tout autour. Il faut donc conserver le contexte à lesprit pendant la phase créative. »
Ce professionnalisme ne chloroforme en rien la prestation des trois comparses au fil des 27 chansons décrivant une carrière de chien hypersavant blindé de trésors (« The Main Monkey Business », « The Larger Bowl », « Witch Hunt », « YYZ », « Tom Sawyer », « Witch Hunt »). Un travail de choix qui leur permet dinclure quatre titres (et non des moindres) ajoutés lors de la tournée américaine de 2008 : « Ghost of a Chance », « Red Barchetta », « The Trees », et le début de la longue suite « 2112 ». De quoi les placer à des kilomètres au dessus dun paquet de leurs confrères.
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