AmarokProg - Chronique de Steve Lukather - no substitutions - live in osaka (with larry carlton) (2001) / Steve Lukather - no substitutions - live in osaka (with larry carlton) (2001) Review
Critique de No Substitutions - Live In Osaka (with Larry Carlton)
31/07/2006
Note : 8.0
Titre : Blue note
Avec "check your ego at the door" comme crédo (voir les notes de la pochette), la rencontre Larry Carlton / Steve Lukather promettait des étincelles. Ce fût un véritable feu d'articices. Enregistré en novembre 1998 au Blue Note d'Osaka, l'album témoigne de 5 titres seulement et réunit autour des deux loustics Rick Jackson aux claviers, Chris Kent à la basse et Gregg Bissonette aux baguettes. Catégorie poids lourd.
Privilégiant les compositions de son ainé, Lukather montre à quel point ce dernier fût une influence majeure dans son travail : "Son travail sur l'album Royal Scam de Steely Dan a changé ma vie. Un son rock'n'roll mais avec des allures bebop qui m'a poussé à le rencontré dès mes débuts et il a toujours été très sympa avec moi". Sur quoi renchérie Larry : "C'était la première fois que nous avions la possibilité de jouer ensemble. Sa passion pour la musique est vraiment contagieuse."
L'expérience des sessions westcoast de nos deux experts fera le reste. Sans trop de répétitions, les voici embarqués dans une aventure qui mélange sans vergogne jazz, fusion et rock pur avec une rare spontanéité. Esprit de camaraderie en plus. En joignant leurs influences d'origine contrôlée, l'album captive l'auditeur d'un bout à l'autre. Au jeu puisant la testosterone de Steve, répond la sensibilité bluesy de Larry sans jamais sombrer dans la compétition stérile. Les 14 minutes de "The Pump" (Jeff Beck) et de "All Blues" (Mile Davis) témoignent de cet engagement permanent pour l'intrument. Les musiciens s'amusent. Les spectateurs savourent.
Egrénant pour le reste le répertoire Carlton dont "Room 335" (hommage à la guitare du maître, une Gibson 335), la longueur vertigineuse des titres tronque le concert de moitié. Petite déception mais ne soyons pas bégueule : ce premier album du label Favored Nations (tout juste créé à l'époque par cet autre tordu de la six cordes, un certain Steve Vai) avait de quoi pavoiser. Sur la ligne d'arrivée, cette savante combinaison de styles aura raison de la critique et des amateurs du genre. Un Grammy award du meilleur album instrumental à la clé. La classe.
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