Fiche d'informations
ANATHEMA Pays : England Genre : Métal Progressif Dates : 1990 URL : cliquez ici - Avis : 207 note(s) et 14 critique(s) - Moyenne albums : 8.04 - Classement : 513 - Consultations groupe : 41368
Article
02/04/2012 Type : entretien Titre : Ombres et Lumières Avec Weather Systems, la formation originaire de Liverpool passe la vitesse supérieure. Après un album mixé par Steven Wilson, c’est Christer-André Cederberg qui s’est chargé de la production de ce nouvel album, permettant aux frère Cavanagh de franchir un nouveau sommet musical. Avec cet album à la fois profond et léger, triste et lumineux, Anathema ne fait pas que jouer avec les contrastes, il parvient à nous toucher avec simplicité et sincérité. Rencontre avec le chanteur et guitariste Vincent Cavanagh. Cliquez ici pour lire la chronique de Weather Systems (2012) Cliquez ici pour lire la chronique de Falling Deeper (2011) Cliquez ici pour lire la chronique de We’re Here Because We’re Here (2010) Cliquez ici pour lire la chronique de Hindsight (2008) Cliquez ici pour lire la chronique de A Moment In Time (DVD) (2006) AmarokProg : Salut Vincent, question usuelle pour commencer : comment vas-tu ? Vinny Cavanagh : Et bien je me remets lentement d’un petit coup de froid, mais ça va. Comme tu vois, je me soigne avec du café. Je me sens bien, je suis très heureux de rencontrer beaucoup de monde aujourd’hui. Tu sais, quand tu fais de la musique, tu entres dans un processus très intériorisé, et maintenant c’est le temps de prendre du recul tout le travail accompli, de parler de ce que signifie cette expérience, de ce qu’elle a pu changer. C’est une chance de pouvoir discuter de ce disque. AmarokProg : Tu as plus de 21 interviews prévues… Vinny Cavanagh : Oh, je ne veux surtout pas compter ! (rires) Je préfère ne pas y penser pour laisser les choses venir de la façon la plus naturelle possible. (rires) AmarokProg : Quelle fût la source d’inspiration de Weather Systems ? Vinny Cavanagh : A l’origine, nous avions une séquence de quatre chansons intitulée « Weather Systems ». Elles avaient été composées en même temps que l’album précédent, We’re Here Because We’re Here. Nous savions que ces chansons devaient former un tout, comme une famille que l’on ne peut séparer, et nous nous en sommes servis comme fondation lorsque nous sommes entrés en studio pour improviser un cinquième morceau : « Internal Landscapes ». A partir de ce moment, nous avions assez de matière pour envisager la suite. Il était évident que « Internal Landscapes » avait tout pour devenir la dernière chanson du prochain album et avec la séquence « Weather Systems », tout ce que nous avions à faire était de combler l’espace. Voilà globalement où se trouve l’inspiration de ce nouvel album. AmarokProg : Le diptyque « Intouchables » faisait-il partie de la séquence « Weather Systems » ? Vinny Cavanagh : Oui, pour la première partie seulement. La seconde partie est arrivée plus tard. La séquence « Weather Systems » était composée de « Intouchables (part I) », « The Gathering of the Clouds », « Lightning Song » et « The Storm Before the Calm ». A ce moment là on a fait une pause durant laquelle nous avons produit Falling Deeper puis nous sommes allés à Olso pour travailler sur « Untouchables part II », « The Beginning and the End » et « The Lost Child ». Finalement, lors d’une session finale aux Pays de Galles, nous avons complété l’album. Ce fût un processus très fluide. AmarokProg : A propos de Falling Deeper, y-a-t’il eu une influence de cet album de reprises réorchestrées sur la conception de Weather Systems ? Vinny Cavanagh : Oui, bien sûr. Par exemple, cinq titres de Weather Systems font appel à un orchestre. Mais je crois que l’influence majeure fût d’avoir travaillé avec Dave Stewart car il c’est quelqu’un de vraiment connecté à tout ce qui touche à l’aspect orchestral de la musique. Mais attention, nous utilisons l’orchestre uniquement si c’est un élément indispensable à la chanson. Nous ne forçons jamais les choses. Sur « Untouchables, part II » et « Lost Child », l’orchestre ajoute vraiment quelque chose. Objectivement, il fait partie intégrante de ce morceau. Au final, nous ne faisons jamais quelque chose juste pour le simple plaisir de le faire. AmarokProg : A propos de « Lost Child », je crois que l’idée de cette chanson est venue à ton frère pendant son sommeil ? Vinny Cavanagh : Oui. Il m’a réveillé une nuit, vers 4h du matin, avec un rêve encore bien en tête, quelque chose de très fort. Il ne pouvait pas se rappeler de tout mais il me parlait d’un garçon qui lui chantait un air remarquable. Je me suis levé et nous sommes allés au studio pour enregistrer cette idée, très hypnotique, qu’il a répété et répété encore par la suite. Je l’ai aidé à transformer cette idée subjective en quelque chose de concret. Bien sûr, le morceau a pas mal changé entre cette nuit là et la version finale mais on retrouve toujours la mélodie centrale. AmarokProg : Et le texte est venu ensuite… Vinny Cavanagh : Oui. C’est une interprétation du rêve, de cette abstraction. Une sorte d’interprétation de l’interprétation, en tenant compte de ce que cette histoire pouvait signifier pour Danny. Ce fut un voyage psychologique assez profond. AmarokProg : Weather Systems est le successeur de We’re Here Because We’re Here sorti il y a deux ans, mais les chansons sont très différentes, plus atmosphériques, plus contrastées. Cela est-il le résultat du travail effectué avec le producteur Christer-André Cederberg ou la simple évolution naturelle du groupe ? Vinny Cavanagh : Je dirai que c’est principalement le résultat de notre évolution. Mais il faut avouer que Christer s’est complètement approprié l’album. Il a été capable d’interpréter nos idées, de comprendre exactement vers quoi nous tendions et ce que nous recherchions. Il a su façonner chaque petit détail pour construire toutes les briques de l’album, trouver la bonne dynamique au piano, la percussion appropriée, la bonne guitare, la basse, résoudre la bonne équation pour que tous ces éléments puissent créer l’image finale que nous imaginions. Il s’est vraiment concentré sur chaque partie de l’album. Nous sommes également revenu à un son très naturel et non plus surproduit, et pour cela il a également fallu trouver les bons micros, la bonne distance, la bonne couleur tout en préservant une production très claire. Je souhaitais approfondir le côté atmosphérique de notre son pour aller vers des choses plus profondes tout en conservant une grande liberté. Pour la session finale, Lee (ndr : Lee Douglas, la sœur du batteur et chanteuse sur l’album) nous a rejoint quasiment deux semaines. C’était la première qu’elle était avec nous aussi longtemps. Les autres fois, il s’agissait de participations très brèves. Cette fois-ci, nous avons pu essayer pas mal de choses très différentes. C’était un processus de découverte. Les parties orchestrales sont intervenues à la toute fin, juste avant le mixage. Et tous les éléments se sont assemblés très naturellement, très facilement. AmarokProg : Comme un jeu de construction… Vinny Cavanagh : Tout à fait. Et pendant ce temps, il faut toujours conserver un œil sur l’image finale que l’on veut atteindre. Quand tu enregistres une batterie, il faut le faire en ayant à l’esprit la façon dont les autres instruments vont interagir avec. Parfois il s’agit uniquement d’imagination parce que tu n’as que la mélodie, la dynamique, mais à partir de celle-ci, tu peux créer une base assez solide pour construire le reste. Le principal est de créer la bonne atmosphère de départ. AmarokProg : Quelles sont les différences entre Christer-André et Steven Wilson qui avait travaillé sur le précedent album ? Vinny Cavanagh : Je ne sais pas trop car Steven était intervenu sur le mixage final uniquement. Il a fait un travail incroyable bien sûr mais la grande différence c’est que Christer-André nous a accompagnés dès le début du processus créatif. Leur point commun est évidemment un immense talent et la façon dont l’alchimie entre nous a fonctionné. AmarokProg : Christer-André est un peu votre Nigel Godrich ? Vinny Cavanagh : Exactement ! Pour moi nous avons trouvé notre homme. Ce n’est pas seulement la bonne personne pour notre musique, c’est juste la bonne personne tout court. Un formidable ami. AmarokProg : Vous retravaillerez donc ensemble ? Vinny Cavanagh : Je l’espère évidemment. AmarokProg : Et poursuivre-vous dans cette direction, plus atmosphérique ? Vinny Cavanagh : Je ne sais pas. Chaque chanson a sa propre direction. Ce n’est pas aussi simple que cela. AmarokProg : La musique d’Anathema semble malgré tout aller de plus en plus vers l’essentiel. Vinny Cavanagh : En fait, les choses nous viennent plus naturellement. Avant tout, il est nécessaire de bien comprendre pourquoi tu écrits tel ou tel morceau et ainsi te concentrer sur ce que tu veux vraiment en faire. Tu peux exprimer tout ce que tu veux avec une simple note, tu n’as pas forcément besoin de beaucoup de choses. Deux accords peuvent suffire. Un gars tout seul au piano et c’est parti. AmarokProg : Comme sur « Untouchable Part II »… Vinny Cavanagh : Exactement. On pourrait facilement se dire : « ok, on va mettre de l’électronique partout, pour faire plus intelligent, plus malin », mais non. Il n’y a aucune raison valable de faire cela. La chanson se suffit à elle-même. AmarokProg : L’album joue également sur des sentiments très contrastés… Vinny Cavanagh : C’est absolument vrai sur des morceaux comme « Sunlight » ou « Lightning Song » qui restent sombres mais avec des moments lumineux. Même « Untouchables » ne peut être qualifié de simplement triste. AmarokProg : Une sorte de « Spleen »… Vinny Cavanagh : Oui, tout à fait. « The Storm Before the Calm » commence avec quelque chose de très psychédélique et se poursuit telle une vague qui viendrait s’écraser sur un rocher, ne laissant rien autour à part un simple accord. Comme s’il ne restait plus que cela. Mais nous ne voulons pas provoquer un sentiment de simple résignation. Il y a toujours de la vie. « Lost Child » ressemble beaucoup à un rêve, et pour cause. C’est un titre très sombre mais notre musique ressemble à ce que chacun peut vivre. Tout n’est pas juste positif ou négatif. C’est un mélange que chacun connaît. AmarokProg : A propos de cette approche mélodique, y a-t-il une influence du label KScope et des autres groupes de ce label (Gazpacho, Wilson, Lunatic Soul par exemple) sur votre propre musique ? Vinny Cavanagh : Non. Je suis persuadé que chaque artiste du label a de bonnes raisons de faire ce qu’il fait mais nous ne nous sentons pas influencés par leurs choix. Nous voulons faire notre musique, c’est tout. AmarokProg : Aucune influence ? Vinny Cavanagh : Bien sûr que nous avons des influences, comme tout le monde. Nous pouvons être influencés par des personnes, cela peut jouer sur notre créativité, oui. Mais quand Danny fait ce rêve avec cet enfant et cette mélodie très paisible au piano, il n’y a aucune influence (ndr : Freud ne serait pas d’accord). Nous essayons de trouver de nouvelles choses, des sons nouveaux. Nous commençons avec quelques notes toutes simples et à partir de là tout s’enchaîne pour aller dans une direction ou une autre. C’est assez peu prévisible. AmarokProg : « Weathers Systems » semble réussir sur ce point puisqu’il est probablement votre album d’où se dégage le plus de personnalité. Les parties chantées de Lee sont d’ailleurs pour beaucoup dans cette sensation... Vinny Cavanagh : Oui. Ces dernières années, Lee s’implique de plus en plus. Comme je l’ai dit tout à l’heure, cette fois Lee est restée deux semaines en studio et ce fut l’occasion d’essayer pas mal de choses. Elle a une voix si naturelle, si intéressante pour travailler. AmarokProg : Sa voix me fait parfois penser à Anneke Van Giesbergen avec qui a travaillé ton frère Danny d’ailleurs... du moins sur ses productions en solo. Vinny Cavanagh : C’est une voix employée différemment mais avec un ton similaire oui. Une voix magnifique qui vous brise le cœur. Anneke est plus technique, plus roots également. Mais je savais que Lee allait s’adapter parfaitement, c’est notre « sœur », ce qui donne une forme d’unité familiale au projet. AmarokProg : Ce cercle familial est une de vos particularités… Vinny Cavanagh : Oui. John (ndr : John Douglas, le batteur) est mon « frère » depuis que je le connais et Lee est ma « sœur » de la même façon. On ne se sent pas du tout comme deux familles mais comme une seule. AmarokProg : On a évoqué le cas assez étonnant de « Lost Child » mais quel est le processus créatif habituel ? Vinny Cavanagh : Habituellement tout commence avec un seul instrument et une idée de mélodie que l’on répète, encore et encore. C’est quelque chose qui touche beaucoup au subconscient. AmarokProg : Un peu obsessionnel ? Vinny Cavanagh : Oui. Et dans un sens, hypnotique. Lorsque Danny répète encore et encore, même lorsqu’il marche dans la rue, avec des écouteurs ou pas, il est dans ce processus de quasi méditation. Et cela donne la direction vers laquelle il faut aller pour construire tout ce qui prendra forme autour de cette idée. AmarokProg : Comme on l’a évoqué, c’est un processus assez naturel… Vinny Cavanagh : Pour commencer, oui. Tu pars d’une idée et ensuite tu organises les choses pour trouver la façon dont on peut la faire sonner, pour l’harmoniser. Il faut avoir une bonne vision pour pouvoir avancer. Il faut imaginer le résultat final. Et même sans les lignes de chant, il ne faut pas s’empêcher de trouver la façon dont les autres éléments peuvent s’imbriquer. Évidemment, c’est assez différent pour chaque chanson mais globalement voilà comment ça se passe. Trouver le début, puis la fin et ensuite le chemin pour les relier. C’est d’autant plus naturel pour nous que notre musique est viscérale. AmarokProg : Concernant les textes, tu ne souhaites pas t’étendre sur leur signification… Vinny Cavanagh : Ce n’est pas tout à fait ça. Disons que l’on peut toujours parler des situations ou des personnes au-delà des mots pour expliciter les histoires. Je pourrais très bien parler de ce que chaque chanson signifie évidemment mais je n’en sens pas l’utilité. D’abords parce que je considère que chaque auditeur est impliqué dans la chanson, d’une façon ou d’une autre, et je ne veux pas brouiller cette sensation. Mais tout dépend aussi de quoi elle parle. Parfois la chanson peut avoir besoin d’explications, de précisions, en tout cas sur la façon dont elle doit être interprétée s’il n’y a qu’une façon de l’interpréter. Je crois que dans toute forme d’art et spécifiquement dans la musique, il faut laisser le public s’approprier l’œuvre. J’aime énormément de chansons dont je ne veux pas connaître la signification derrière les mots parce que j’ai intégré ces chansons à ma propre vie, à ma propre expérience. Donc si tu me demandes ce que signifie telle ou telle chanson, je pourrai te répondre de mon point de vue mais il n’exprimera pas forcément le tien ou celui d’une autre personne. AmarokProg : Et quelles sont tes sources d’inspiration ? Vinny Cavanagh : La vie. L’existence. La mort. Le bonheur. Toutes ces choses (rires). AmarokProg : J’ai lu par ailleurs que tu allais parfois puiser ton inspiration dans d’autres sources comme le cinéma et notamment « Le Cercle des poètes disparus » que tu apprécies beaucoup… Vinny Cavanagh : (longue réflexion) Non. Pas nécessairement en tout cas. Les gens peuvent toujours identifier ce genre de choses… j’adore le cinéma, donc oui, peut-être que les films m’influencent… ceux que je préfère parviennent à me toucher vraiment profondément mais ce n’est qu’un élément parmi d’autres. Je crois que ce que tu es se au fond de toi se répercute beaucoup plus sur ce que tu fais. Et ce que tu es provient notamment de plein de choses différentes, de ton environnement, de la façon dont tu passes tes journées, de ce que tu lis, des films que tu regardes… AmarokProg : En évoquant le cinéma, certaines chansons sont extrêmement « visuelles ». Elles pourraient facilement s’intégrer à un film… Vinny Cavanagh : Tu n’es pas la première personne à me faire cette remarque. AmarokProg : As-tu déjà pensé à composer une bande originale ? Vinny Cavanagh : J’aimerai beaucoup ! Nous faisons des chansons très atmosphériques, avec des ambiances très marquées, qui pourraient correspondre à ce type de projet, oui. AmarokProg : Avec quels réalisateurs souhaiterais-tu travailler ? Vinny Cavanagh : Waouh… il y en a tellement… AmarokProg : Terrence Malick ? Vinny Cavanagh : Oui. Ca serait super. D’abords, il faudrait une forte proximité entre le réalisateur et le compositeur… Darren Aronofsky par exemple serait parfait pour collaborer… AmarokProg : As-tu vu The Artist ? Vinny Cavanagh : Non, malheureusement. AmarokProg : Comme il s’agit d’un film muet, la musique revêt une grande importance et prédomine pendant tout le film. C’est un exercice de style vraiment à part. Ce genre de challenge te plairait ? Vinny Cavanagh : Oui, bien sûr. Ce serait quelque chose d’intéressant. AmarokProg : Et quelle bande originale aimes-tu ? Vinny Cavanagh : Sans hésiter, Elephant Man… AmarokProg : Composée par John Morris… Vinny Cavanagh : Oui, c’est sans aucun doute la musique et le film que je préfère. Mais j’aimerai tout autant travailler avec un réalisateur qui adapterait des images à notre musique… AmarokProg : Comme Alan Parker pour « The Wall » de Pink Floyd ? Vinny Cavanagh : Exactement ! Que le travail soit vraiment conjoint. C’est un film étonnant. Je l’ai vu quand j’étais jeune et ce fût un choc. C’est un univers absolument incroyable, tellement abouti. Je crois que personne n’a atteint ce niveau dans le genre depuis. Ce serait vraiment génial de travailler dans cette direction avec la bonne personne. AmarokProg : Et quels sont les projets à venir pour Anathema ? Vinny Cavanagh : Partir en tournée. Dont le Bataclan, en France (le 02/05/12) puis quelques festivals et une tournée européenne en automne. Et entre ces deux périodes, nous continuerons d’avoir de nouvelles idées et après la tournée d’automne, je pense qu’on se retrouvera pour en discuter. AmarokProg : Tu as déjà des choses écrites ? Vinny Cavanagh : Oui. Nous avons tous des choses écrites, ou en cours d’élaboration, mais je crois que le moment vraiment propice pour en parler sera après la tournée d’automne. A ce moment là, on aura une idée plus précise du son et des nouvelles orientations que le groupe pourrait prendre. Il ne restera plus qu’à entrer en studio pour mettre tout cela en route. AmarokProg : Et bien merci Vinny pour cet entretien ! Vinny Cavanagh : Merci à toi et à bientôt et au Bataclan j’espère ! Propos recueillis le 19 mars 2012 par Cyrille Delanlssays Remerciements à Roger Wessier AmarokProg Tweeter

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