Pays : United States
Genre : Rock Progressif Symphonique
Dates : 1962
URL : cliquez ici
- Avis : 193 note(s) et 37 critique(s)
- Moyenne albums : 7.75
- Classement : 1022
- Consultations groupe : 53163
Article
05/02/2008
Type : entretien
Titre : Sur la route encore
Entre deux sermons, Neal Morse compose, et plutôt bien. Après une ribambelle dalbums compliqués comme il les définit lui-même, « Songs From the Highway » fait preuve dune touchante simplicité. Accompagné de sa seule guitare, sur des textes forcément engagés, le compositeur affirme surtout son goût pour la belle mélodie, suivant ainsi les traces dun Bob Dylan ou dun Neil Young illuminé. Attention à la crise de foie.
AmarokProg : Bonjour Neal, tu viens de sortir un album assez original et très éloigné du rock progressif habituel, « Songs From the Highway ». comment le définirais-tu en quelques mots ?
AmarokProg : Jimagine que ce fût un défi de navoir quune simple guitare comme accompagnement...
Neal Morse : Effectivement, mais surtout un bonheur car le résultat est tellement différent de ces morceaux épiques où tout-le-monde-doit-bien-jouer-en-mesure (rires). Cétait vraiment bien de faire quelque chose de moins compliqué après « Sola Scriptura ». Le plus excitant était cette simplicité décriture, sans aucune instrumentale, ce qui est assez éloigné de ce que je fais dhabitude. Jaimerai bien recommencer dailleurs, si je parviens à écrire des chansons valables bien entendu.
AmarokProg : Quand as-tu trouvé le temps de composer ces douze titres ?
Neal Morse : Un peu en vrac en fait. Certaines dentre elles datent de quelque temps déjà : « Make Me a Dishwater » est un titre déjà ancien, jai également écrit « Pierce my Heart » et quelques autres il y a trois ou quatre ans. Pour te raconter lhistoire depuis le début, il me semble que jétais en tournée avec YELLOW MASTER CUSTARD et je les ai écrites au dos de la setlist. Entre temps, je nai jamais retrouvé mes notes et je les ai donc laissé de côté.
AmarokProg : Pourquoi un album acoustique ?
Neal Morse : Il y a quelques années, jai eu lidée de faire un disque dans lesprit de Bob Dylan. En même temps je ne my consacrais pas à fond car javais tellement dautres projets en cours ! Bref, un matin je regardais la chaîne PBS et le documentaire que Martin Scorsese a réalisé sur Dylan. Cela ma immédiatement inspiré et jai écrit plusieurs morceaux dans cette voie très dépouillée. Jai véritablement senti une présence à mes côtés pour maider à composer lensemble en trois ou quatre jours. Ca mest tombé dessus comme un ras de marée. Cétait très stimulant et assez grisant de composer ce genre de chansons avec cette méthode très différente basée dabords sur les paroles et la musique en arrière plan. Et puis jai fini par retrouver les anciennes chansons dont je te parlais et jétais prêt pour enregistrer lalbum !
AmarokProg : Quelle place peut-on donner à « Songs From the Highway » dans ta discographie ?
Neal Morse : Difficile à dire... il est tellement différent du reste. Probablement entre « Snow » et « Testimony » (rires).
AmarokProg : Quels autres « songwriters » tinspirent au quotidien ?
Neal Morse : Pour « Songs From the Highway », il y a eu un album en particulier. En fait, je nai jamais été très amateur de Bob Dylan. Je ne peux dailleurs pas comprendre pourquoi les gens laiment tellement. Lorsque jétais gamin, jentendais tout le monde en parler autour de moi mais quand je lai écouté pour la première fois, je me suis juste dit : « ce nest pas si bon que ça » !
Dans les années 80 jai récupéré lalbum « The Free Wheelin Bob Dylan » et en lécoutant un jour de pluie je me suis dit : « voilà un album qui parvient à nous toucher dès la première écoute ». Cétait la première fois avec Dylan ! Jétais amusé, hypnotisé, je me suis même exclamé « wow » sur certains textes que jai ensuite plus ou moins utilisés sur lalbum « Snow » avec Spocks Beard, notamment à propos dune montagne où toutes les âmes pourraient voir la lumière, dans mon cas je parlais de la lumière divine.
Jai donc eu ma période Dylan à ce moment là. Elle ne fût pas très longue mais on peut déjà en entendre linfluence sur des albums comme « Neal Morse » et « Its Not Too Late » avec des titres comme « Emma » ou « Broken Homes ».
AmarokProg : Dans la même logique, sera-t-il possible dentendre un jour des versions acoustiques de tes anciennes chansons ?
Neal Morse : Il faut venir à léglise pour ça ! (rires) Non, en fait cest exactement ce que je fais à léglise où je chante de vieux titres de Spocks Beard, Transatlantic et de ma carrière solo. Peut-être pourrais-je faire un Hymne un jour... tout dépend de la volonté du seigneur. Sinon, les sections plus heavy de mes compositions peuvent difficilement être adaptées en version acoustique. Mais sait-on jamais ! (rires)
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