Plus de trente-cinq ans de carrière, pas mal de tempête et de remu-ménage mais ils sont toujours là : RUSH reste pour beaucoup une icône indéboulonable du rock progressif, tendance heavy métal, avec son trio distillant ses rythmiques en fusion et la voix, haute perchée, du bassiste Geddy Lee. Ce chant si particulier, insupportable pour les uns, marque de fabrique indélébile pour les autres, qui est retombé de la branche pour aujourdhui frôler une normalité de timbre pleine démotion. Leur musique pétaradante, les canadiens en connaissent la recette sur le bout de leurs doigts quils ont toujours aussi agiles lorsque lon écoute le précédent Snake and Arrows, réussite surprise, et ce dix-neuvième album studio remonté comme une pendule et bienommé Clockwork Angels. 66 minutes déclinées autour de la journée dun homme qui sefforce de réaliser ses rêves. Un concept signé Neil Peart qui rivalise dadresse sur des chansons carabinées (« Headlong Flight »), des riffs de plomb (« Bu2b »), des rythmiques de feu avec cette basse grassouillette (« The Anarchist ») et le moment ballade stylée rock californien (« Halo Effects ») et ses cordes sentimentales. Lalbum est fiévreux, se marche parfois sur les pieds (« Carnies », « The Wreckers »), nest surprenant pour deux sous mais conserve sa constante euphorie. A la fin de la belle ballade « The Garden », on se dit que malgré les années, certaines choses restent les mêmes. Et cest tant mieux.
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