Comment un groupe de rock peut-il survivre au départ de la moitié de ses membres ? Cruelle question lorsque lon commence enfin à se forger une solide réputation, même dans le microcosme progressiste hexagonal. Fort des réussites flagrantes de En Avant Doute (2007) et Réponse Incongrue à lInéluctable (2009), les frères Léonetti toujours accompagné de Gédéric Byar ont donc fait contre mauvaise fortune bon cur. Deux nouveaux comparses sur le pont (Romain Thorel aux claviers, Vincent Barnavol à la batterie), un titre fameux (4603 battements en référence aux battements musicaux couvrant les 48 minutes de lalbum), une pochette minimaliste et cest parti ! Pas vraiment apaisé, le discours reste sombre, impitoyable sur la déliquescence du monde.
« Fils, je te laisse ce monde, comme on laisse un fardeau »
Anxiogène, le disque souvre sur un titre définitif : « Je te laisse ce monde », regard désanchanté et implacable où le chant égrène ses arguments avant que la guitare ne vienne déchirer la grisaille. Fort. Il faut reconnaître à LAZULI le sens de la propos et des influences bien digérée (on pense à Peter Gabriel sur « Le Miroir aux Alouettes » et Anathema sur « Festin Ultime »). Linspiration se fait légère (« 15h40), pleine de rage (« Les Malveillants ») sans jamais oublier lénergie brute (« LAzur »).
Avec ces 4603 battements, LAZULI signe un disque paradoxalement coloré malgré sa grisaille alentours. Avec cette nouvelle formation, il abandonne (un peu) en virtuosité ce quil gagne (beaucoup) en cohérence. Une très bonne nouvelle.
1. ( 2. Je te laisse ce monde 3. Le miroir aux alouettes 4. Dans le formol au muséum 5. 15h40 6. Les malveillants 7. Quand la bise fut venue 8. L'azur 9. Saleté de nuit 10. Festin ultime 11. )
AmarokProg - Rock, Folk, Rock Alternatif, Metal, Prog Rock, Hard Rock, Blues, Bluegrass, Jazz, Celtique... le webzine musical avec albums, groupes, discographies, critiques, videos et extraits...