AmarokProg - Chronique de The Alan Parsons Project - the turn of a friendly card (1980) / The Alan Parsons Project - the turn of a friendly card (1980) Review
Lalbum conceptuel est une notion défendable si lon veut bien y prêter loreille et un poil de mansuétude. Lorsquils se lancent dans laventure de la « tentation du jeu à travers les âges, des paris et de leurs influences sur la psyché » on peut être certain que le gauffrage sera à la hauteur de la visée. Cest pourtant bien mal connaître nos magiciens, capables de transformer lidée la plus saugrenue en morceau de choix. Par exemple, la suite « The Turn of a Friendly Card » qui totalise à elle seule la seconde face du 33 tours (et oui). Un truc pas croyable fait de passages calmes, tonitruants (« Snake Eyes » par Chris Rainbow), blindé dinstrumentations classieuses (écoutez-moi ce final pour vous en convaincre). Produit dans un écrin de velour, doté dun son hyper-lêché, rutilant aux frontières du pompeux, lalbum touche à la pop sur le tube disco-funk « Games People Play » (Lenny Zakatek) et flirte avec le slow langoureux du désormais classique « Time » : un jalon essentiel puisquil sagit de la première incursion vocale de Eric woolfson au sein du project. Parsons nétait pas chaud à lorigine mais le résultat le convaincra sans mal de son erreur, nobjectant pas de récidiver à de multiples reprises par la suite. Si lon ajoute linstrumentale « The Gold Bug » (nouvelle référence à Edgar Poe et son fameux Scarabé dOr), le tableau est à peu près complet : un flot rythmique qui coule de source, entre interludes et virages relevés, accompagné de lune de leurs plus belles pochettes. « The Turn of a Friendly Card » reste encore aujourdhui laboutissement du travail passé. Même si les bonus ne sont pas légion, ni fondamentalement essentiels, il est inutile de préciser que le détartrage effectué 27 ans plus tard délivre une partition nettoyée à leau de source. Quoi quil en soit, le regard tendu vers un aspect plus commercial de sa musique, APP délivrait un grand album de rock symphonique, élégant, clinquant et pour tout dire inspiré. La synthèse presque parfaite de lesprit APP avec un penchant encore prononcé pour laventure. Lalbum suivant (« Eye in the Sky ») inversera la tendance avec autant de réussite vers le commercial avant linévitable rupture de ton. Mais ceci est une autre histoire.
Side 1 1. May Be A Price To Pay (4:52) 2. Games People Play (4:17) 3. Time (5:05) 4. I Don't Wanna Go Home (4:54) Side 2 5. The Gold Bug (4:28) 6. The Turn Of A Friendly Card - Part One (2:39) - Snake Eyes (3:17) - The Ace Of Swords (2:58) - Nothing Left To Lose (4:03) - Part Two (3:12)
Total Time: 40:31
Line-up de The Turn Of A Friendly Card
- David Paton / bass - Stuart Elliott / drums & percussions - Ian Bairnson / guitars - Eric Woolfson, Alan Parsons / keyboards - Arranged and conducted by Andrew Powell / orchestra & choir
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