L'épopée Asia pourra être affichée dans la colonne des grosses pointures des années 80 tant la mécanique du groupe lui permis de moissonner les succès faisant du premier opus l'album le plus vendu en 1982. Rien que ça. A la question "présentez-vous", se cachait un quatuor de stars abonnés aux lauriers : John Wetton (KING CRIMSON, UK), Geoff Downes (tout juste débarqué des BUGGLES et de leur hit "Video Kills Radio Stars"), Carl Palmer (ELP) et Steve Howe (YES). Après un second album plus sage mais d'une élégante sophistication, vint l'heure de se dire au revoir. Le groupe commença alors une longue descente ponctuée de remaniements de personnel dignent d'une multinationale.
Dans un imbroglio que seul le monde la musique peut parfois engendrer, l'idée de réunir la formation d'origine fût avancée il y a deux ans. Le succès (commercial surtout) de récentes entreprises du même acabit n'étant pas forcément étranger à cette décision, les quatres musiciens reprirent leur bâton de pellerins pour une tournée des grands ducs bien suivie par le public, ce dont témoigneait le récent DVD "Fantasia Live in Tokyo". Dans la foulée, un nouvel album sera planifié... retardé par les problèmes cardiaques de Wetton. Trois pontages et quelques sessions plus tard, ASIA renaît donc de ses cendres pour un album intitulé subtilement "Phoenix".
A son écoute, on pourra se demander ce que nos zigotos ont foutu depuis 25 ans, s'ils furent cryogénisés ou paumés dans un espace temps rigolard car cet enfilage de morceaux rock FM paraissent tout droit sortis des gargouillis eighties. Dès l'introduction de "Never Again", nous retrouvons ce côté joliment vintage, cette rythmique référencée qui fera le bonheur des aficionados. Le reste n'est malheureusement pas toujours du même tonneau. Rock pompier ("Nothing's Forever"), passéisme galopant ("Heroine"), son ringard ("Alibis", "Shadow of a Doubt", "Sleeping Giant"), slow mielleux ("I Will Remember You", "An Extraordinary Life"), ASIA tend le bâton pour se faire battre. Il faudra donc se cramponer sévère pour dénicher une mini suite à la fois inquiète et tranquille ("Parallel World / Vortex / Deya") ou une poignée de belles ballades ("Orchad of Mines", "Over and Over"). Sans être un vieux soufflé rassis, "Phoenix" risque de se faire traiter de disque de vieux malgré cette simplicité de ne pas essayer de réinventer quoique ce soit, et des musiciens affûtés qui délivrent quelques moments de chaleur intense qui méritent à eux seuls de tenter l'aventure.
1. Afterlife [Extended Version] 2. Red Barchetta - James LaBrie 3. Shores of Avalon [Radio Mix] 4. Vertebrates - Explorers Club 5. Time and a Place - James LaBrie 6. This Time, This Way - James LaBrie 7. His Voice 8. As a Man Thinks 9. Simple Man 10. No Returning - Explorers Club
Line-up de Phoenix
- James LaBrie/ Vocals - Matt Guillory / Keyboards and Piano (1,3,7,9) - Mike Mangini / Drums (1,3,7,9) - Mike Keneally / Guitars (1,3,7,9) - Bryan Beller / Bass (1,3,7,9) - Mike Borkosky / Guitars (1,9) - Trent Gardner / Keyboards,trombone (1,5,6,8,9,10) - Steve Morse / Lead Guitar (2) - Richard Chycki / Rhythm Guitars (2) - Sean Malone / Bass (2) - Sean Reinert / Drums (2) - James Murphy / Rhythm Guitar & Keyboards (2) - David Townsend / Rhythm Guitar (2,3) - Terry Bozzio / Drums (4,10) - John Myung / Bass (4) - Kerry Livgren / Guitar (4) - Marty Friedman / Guitar (4) - Gary Wehrkamp / Guitar (4) - Mark Robertson / Keyboards (4) - Doane Perry / Drums (5) - Martin Barre / Lead and Rhythm Guitars (5) - John Novello / Organ solo (5) - Wayne Gardner / Bass,Electric & Acoustic Guitars (5,10) - Joe Franco / Drums & Orchestral Percussion (6) - Luis Maldonado / Guitar & Bass (6) - Lisa Bouchelle / Vocals (6) - Greg Critchley / Drums (8) - Mark Shannon / Bass and Fretless Bass (8) - John Petrucci / Guitar (10) - Billy Sheehan / Bass (10)
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