S'il y a une chose incontestable chez Neal Morse, c'est bien cette étonnante productivité musicale. Touché du syndrome Jeanne D'Arc et paré à bouter les mauvais esprits hors du prog, revoici notre illuminé en tournée post révélatoire - direction grand spectale calibré trois heures.
Au menu de cette doublette, le pavé "Testimony" joué in extenso par une bande de joyeux "christians" (si l'on excepte le fidèle Mike Portnoy, toujours en cousinage d'Emile Pied de plomb).
Bien coordonnés, ces derniers se révèlent d'excellents musiciens et relèvent la sauce d'une version studio limite gloubiboulga. Le multi-instrumentiste et totalement inconnu Eric Brenton notamment, qui nous gratifie d'un magnifique solo violonneux sur "Sing it High" - titre phare (tendance Crosby, Stills & Nash) de cette édifiante histoire.
Et Neal le transfiguré ? A son aise et débordant d'énergie, regardez-le virevolter entre claviers, guitares et percussions, réussissant malgré la complexité de sa prestation à délivrer une redoutable performance vocale. Pied au plancher, Neal joue avec les câbles à haute tension pour un résultat festif.
Les adpetes du bonhomme seront comblés. Ceux qui ne goûtent pas de sa mangeaille bigote éviteront soigneusement les documentaires en bonus mais ne pourront passer à côté des rappels : versions endiablées (!) de "The Light", "We All Need Some Light" et "Stranger In Your Soul". Rien de moins.
Evidemment, les esprits chagrins trouveront dans ce glorieux passé quelques titres à consonnance mystico-foireuse. La lumière ou l'étranger dans l'âme... à croire que ce bon vieux Neal préparait déjà ses vendanges.
Qu'importe ! Pour ces interprétations, sincères et d'une virtuosité exceptionnelle, mais aussi la très belle qualité d'image et de son, ce double DVD mérite amplement votre attention.
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