Octavarium est le dernier album de Dream Theater. Les productions s'enchaînent mais ne se ressemblent pas. Que dire en effet de cet album qui est ni bon ni mauvais mais qui, je dois dire, m'a un peu déconcerté. L'impression la plus frappante est que James LaBrie a enfin appris à chanter et arrête de hurler à toute voix. Étonnant soit-il, tout est construit pour le chant et en cela c'est efficace. Mais ne vous attendez pas à du gros son à la Dream Theater car ils l'ont épuré pour laisser place à James et ainsi démontrer qu'il n'est pas un chanteur de bas niveau comme beaucoup l'ont pensé. Les mélodies vocales sont efficaces, comme le refrain de "The Root Of All Evil" et la balade qui suit, "The Answer Lies Within", avec un petit pièce de piano qui accompagne James. Toute la première partie de l'album se rapproche, je dois vous l'avouer tout de suite, plus du rock que du progressif. L'album devient très Dream Theater à partir de "Panic Attack", en étant un peu plus technique, notamment avec une introduction exceptionnelle à la basse de Myung. Mais le titre qui met vraiment une giffle, si tant est qu'on puisse dire cela, c'est bel bien "Never Enough", rien d'exceptionnel mais la voix y est magistrale, la rythmique derrière est spectaculaire et la guitare étouffée donne au titre quelque chose de triste et d'aérien. Il y a vraiment une construction qui reste phénoménale. Franchement c'est pour moi un des meilleurs titres de Dream Theater ne serait-ce que parce que tout y est maîtrisé, même la voix et la partie instrumentale du morceau restent époustouflantes. "Sacrified Sons" est des plus banales pour ce groupe, il n'ont pas forcé leur talent. Le titre éponyme par contre est à mon sens un hommage flagrant à Pink Floyd. Par ailleurs, la couverture de Octavarium est très floydienne. On a le droit à une introduction plannante de près de cinq minutes aux synthés avec passages de petit solo de guitare puis de la flûte, oui de la flûte, et la voix se place avec le piano et un orchestre symphonique pour conclure le morceau . Bon, ce morceau fait vingt-trois minutes, c'est très calme avec quelques passages ma foi fort séduisants. À partir de la quatorzième minute du morceau il y a un passage technique intéressant, voix et guitare synthé plutôt plaisant, qui suit avec une partie instrumentale photocopiant les titres des albums précédents de Dream Theater. Je pense cependant qu'ils ne nous joueront jamais cette pièce sur scène tellement elle a peu d'intérêt, mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec les gars de DT. Au final, le groupe nous sort un album pour la voix, montrant que James n'est pas un chanteur de pacotille. Entre nous, ce n'est pas le meilleur album du quintette, ils ont juste pris un virage plus rock et plus vocal, ce qui n'est pas déplaisant. N'attendez pas des morceaux qui tâchent avec des gros sons de guitare et des mega solo. Non, ils ont cherché à épurer leur musique avec des passages techniques. Pour du gros sons avec une belle voix, jetez plutôt une oreille sur l'album solo de James LaBrie qui est sorti cette année et qui s'appelle Elements Of Persuasion.
Leonis
Track-list de Octavarium
1. The Root Of All Evil
2. The Answer Lies Within
3. These Walls
4. I Walk Beside You
5. Panic Attack
6. Never Enough
7. Sacrificed Sons
8. Octavarium
Line-up de Octavarium
- james labrie / vocals
- john myung / bass
- john petrucci / guitar
- jordan rudess / keyboards
- mike portnoy / drums
AmarokProg - Rock, Folk, Rock Alternatif, Metal, Prog Rock, Hard Rock, Blues, Bluegrass, Jazz, Celtique... le webzine musical avec albums, groupes, discographies, critiques, videos et extraits...