Pays : Canada
Genre : Folk / Celtique
Dates : 1957
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- Avis : 89 note(s) et 6 critique(s)
- Moyenne albums : 8.37
- Classement : 293
- Consultations groupe : 41188
Article
04/05/2007
Type : concert
Titre : Invitation au voyage
Après une halte au Grand Rex parisien, cest à Roubaix et son fameux Colisée que la très celtique (et pourtant canadienne) LOREENA MCKENNIT fît escale le 5 avril dernier. Un lieu à la hauteur de lévénement puisque la dame navait plus rechanté sur les scènes françaises depuis le concert à la salle Pleyel après le grand succès de « The Book of Secrets » en 1997 (et qui donna lieu au très beau « Live in Paris and Toronto »). Bref, cest devant un parterre comble et plutôt intimidant que LOREENA débute son voyage dans un mouvement aérien comme un sanctuaire dhélium ; en faisant revivre le traditionnel « She Moved Through The Fair » accompagnée de sa harpe, cest tout un pend dénergie et démotion qui nous secoue.
Le son est direct - au cordeau. Il retranscrit chaque intonnation avec une précision et une fidélité rare. Lambiance est installée. La caravane peut poursuivre. Les classiques se bousculent (« The Mummers Dance », « Marco Polo », « The Hyghwayman », « The Lady of Shalott ») et le dernier album « An Ancient Muse » nest pas en reste. La formation compose et décompose par petites touches de cordes et de percussions des harmonies qui vous prennent la main pour vous entraîner dans un fabuleux jardin imaginaire.
Un périple en deux parties, additionnant les couches dinstruments traditionnels comme autant de promesses tenues. Une virée qui laisse de côté les albums « Parallel Dreams » et « To Drive the Cold Winter Away ») mais où trône linestimable « Caravanserai » aux côtés de « Beneath a Phrygian Sky » avec son duo guitare électrique - violon à faire péter les rustines des plus grincheux.
De cette musique qui vient puiser dans les rivières celtiques et les bassins orientaux souvre une autre dimension, un dénuement face au nimporte quoi ambiant, une intimité chaleureuse avec des musiciens parfaitement placés qui noublie jamais quelle note tenir, sans jamais en rajouter. On retrouve à cette occasion quelques amis de longue date comme Caroline Lavelle (violoncelle), Hugh Marsh (violon), Donald Quan (claviers & violon alto), Rick Lazar (percussions), Nigel Eaton (vielle) ou encore Brian Hughes aux guitares et divers instruments à cordes (oud, bouzouki) auxquels sajoutent Tal Bergman (batterie), Ben Grossman (percussion), Sokratis Sinopoulos (Lyre, Luth) et Tim Landers (basse).
Entre morceaux bien ciselés et alchimie musicale, Loreena conserve le contrôle des opérations. Une voix de velour jamais prise en défaut, cette simplicité dans les gestes et la parole. La grande dame nous gratifiera de quelques rappels (dont le très émouvant « Never-Ending Road ») avant linévitable départ. Ne resta alors que le souvenir dun moment magique où les doux parfums dencens se mêlaient à lécho dune musique sidérale.
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